Sur les 68 participants étrangers, 44 viennent de Turquie. Le Salon international de l'agroalimentaire, de l'emballage et du conditionnement (Siac) commence à acquérir une audience de plus en plus importante auprès des opérateurs nationaux et leurs homologues étrangers. La participation des exposants s'agrandit d'une édition à une autre. Si la 8e a regroupé quelque 54 entreprises dont 11 étrangères, celle de l'année 2005 a accueilli 126 exposants dont 68 d'outre-mer sur une surface de 3000 m2. Le Siac est devenu après neuf éditions un rendez-vous professionnel incontournable. Le salon est considéré comme un espace privilégié pour les contacts et les discussions entre opérateurs algériens et étrangers en vue d'un partenariat et dans le but de concrétiser des mise en relations d'affaires. Cette manifestation économique est, faut-il le préciser, ouverte exclusivement aux professionnels. Cette mesure a suscité, d'ailleurs, l'intérêt du ministre de la PME-PMI, M. Benbada, qui a inauguré, hier, le Siac organisé, rappelle-t-on, par la Société algérienne des foires et expositions (Safex). Selon le ministre, le salon permet aux opérateurs nationaux de faire le point sur les acquis des progrès technologiques enregistrés dans le secteur de l'agroalimentaire et de l'emballage. Pour lui, l'Algérie, qui s'ouvre sur le monde, commence à professionnaliser ses rendez-vous économiques et commerciaux. Dans le cadre des échanges commerciaux, l'Algérie est tenue de respecter certaines normes mondiales, des standards internationaux exigés en la matière. Ainsi, les professionnels algériens doivent impérativement atteindre ces niveaux requis et acquérir les nouvelles technologies recensées pour faire face à la concurrence qu'engendrera l'ouverture du marché national. Abordant les activités de son département, M. Benbada a indiqué que le problème des financements que rencontrent fréquemment les entrepreneurs sera, un tant soit peu, réglé vers la fin de l'année en cours, avec l'installation, dimanche, du nouveau directeur général du fonds de garantie des crédits à l'investissement des entreprises. Car, selon lui, le Fgar ne peut, lui seul, satisfaire une demande de crédits de plus en plus importante. En outre, un autre fonds destiné aux capitaux des sociétés sera, annoncera le ministre, créé en 2006. Un autre fonds pour les entreprises Le ministère a reçu, également, l'assurance pour mettre en application la mesure concernant la bonification des taux d'intérêt au profit des entreprises qui ont souscrit pour une mise à niveau. Parmi les participants au 9e Siac, on note la présence du groupe public Gipec, spécialisé dans la production de l'emballage dans toutes ses formes. Gipec dispose de 10 filiales, de 3 unités et d'un réseau de récupération et d'un capital de 3,7 milliards de DA. Le groupe réalise un chiffre d'affaires de 5 milliards de DA/an. Il réalise un montant de 2 millions de dollars US d'exploitation avec une capacité de production de 220 000 tonnes réalisée par les 2 700 employés. Son P-DG, M. Merzouk, avoue que le groupe est leader sur le marché national, doté de 30 années d'expérience. Concerné par le processus de privatisation, Gipec est aujourd'hui à la recherche d'un partenariat avec des étrangers. Il fait valoir ses atouts liés entre autres au potentiel industriel, une main-d'œuvre qualifiée… La direction a reçu entre 5 et 10 manifestations d'intérêt par filiale et unité. Des protocoles d'accord ont été, selon M. Merzouk, signés avec des partenaires espagnols et saoudiens, mais la direction préfère élargir. Il est à noter la présence en force des sociétés turques. Sur une superficie de 744 m2, la société LDN, spécialisée dans les expositions globales, a réussi à convaincre 44 entreprises turques à prendre part au Siac qui s'étalera jusqu'au 10 du mois en cours au Palais des expositions des Pins-Maritimes. LDN organise depuis 1997 la participation nationale de la Turquie aux diverses expositions algériennes. Le commerce bilatéral algéro-turc a été caractérisé, selon les statistiques de LDN, par un volume de plus de 2 milliards de dollars US en 2004. Les exportations turques vers l'Algérie avoisinent les 900 millions de dollars US et les exportations algériennes vers la Turquie dépassent 1,2 milliard de dollars US durant la même année. Badreddine K.