Modèle emblématique de la marque automobile italienne, la Fiat 500 qui est finalement produite en Algérie, ouvre littéralement la voie à l'industrie automobile et au marché des quatre roues qui était au creux de la vague. Le constructeur Stellantis est au rendez-vous de cette reprise tant attendue, et ce conformément à son engagement à répondre dans les temps à la demande des autorités nationales consistant à donner forme à un projet clé et qui tient à coeur aux Algériens. L'usine Fiat implantée dans la vaste pleine de Tafraoui, à Oran, tourne, désormais. Elle a été inaugurée en grande pompe, le 11 décembre dernier, date hautement symbolique pour la nation. L'événement a été marqué par la présence des autorités algériennes, dont le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, mais, également, des plus hauts responsables de Stellantis, dont Carlos Tavarès CEO Constructeur, ainsi que des officiels italiens dont le vice- ministre des Entreprises et du made in Italy Valentino Valentini, qui était accompagné par une forte délégation, notamment les premiers responsables de la mission diplomatique italienne en Algérie. Ce coup de starter a également été donné en présence des nouveaux partenaires de l'usine, à savoir les sous-traitants, à l'ADN bien algérien, et qui sont prêts à fournir l'usine en composants qui participeront, à ne pas en douter, à impacter le coût de production et qui se traduira par une baisse sensible des prix des voitures dans les showrooms. Une sacrée bonne nouvelles pour les citoyens et futurs clients, encore échaudés par les seuils intolérables avec lesquels ont flirté les prix des véhicules ces dernières années. Que du bonus donc pour les familles algériennes, surtout que les banques entrent cette fois dans le jeu et proposent de largement financer les berlines via la formule du crédit bancaire. Au-delà de cet aspect, l'Algérie s'inscrit à la faveur de ce renouveau, dans la carte mondiale du constructeur Stellantis, selon les propres mots de Carlos Tavares. «Nous sommes prêts à concrétiser ce projet dans toutes ses dimensions» a-t-il en effet annoncé à Oran, alors que coté italien l'on évoque un partenariat qui transcende l'aspect purement industriel pour s'étendre au développement social, tout en conférant à l'Algérie une aura qui lui permettra de rayonner sur toute la région Afrique Mena. Carlos Tavares a, par ailleurs, souligné que «l'Algérie est non seulement un marché prospère, mais aussi une plate-forme stratégique pour les exportations vers l'Afrique et le Moyen-Orient». N'est ce pas que l'Italie a lancé la concrétisation d'un plan de développement des relations de coopération avec l'Afrique dénommé «Plan Mattei» à partir de l'Algérie, en tant que portail de l'Afrique. «Nous sommes partenaires dans le progrès et oeuvrons ensemble pour un avenir durable et mutuellement bénéfique»a précisé le plus haut responsable de Stellantis, dont la présence à Oran témoigne de toute l'importance qu'attache le constructeur à l'Algérie. Il a rejoint en cela la déclaration de Valentino Valentini qui a souligné la disposition de son pays à «soutenir toutes les initiatives, que ce soit dans la fabrication automobile ou dans d'autres domaines devant développer les relations entre l'Algérie et l'Italie». Rappelons que la capacité de production initiale de l'usine Fiat, à Tafraoui est estimée à 60.000 véhicules par an, dans une première phase, et atteindra 90.000 véhicules par an dans une seconde phase. L'usine produira trois modèles de véhicules jusqu'en 2026, tandis que la production du quatrième modèle débutera en 2029. D'ores et déjà, ce projet a permis la création de 300 emplois en 2023, ceux -ci atteindront le nombre de 1.200 au cours de l'année prochaine.