Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Amar Takdjout, a saisi l'occasion de sa présence au congrès de wilaya, tenu au siège de l'Office des établissements de jeunes (Odej) d'Aïn Defla, pour déclarer que «la Centrale syndicale soutient toutes les décisions prises par le président de la République et le gouvernement pour activer et relancer l'économie, parallèlement à l'amélioration des conditions de vie des citoyens», a-t-il réaffirmé. Avec cette déclaration claire, le nouveau S.G. de l'Ugta, a affiché sa «prétention» et son approche, qui consistent à défendre l'économie nationale du pays et à se situer du côté de l'Etat et ses institutions, dans le cadre de la mobilisation patriotique et nationale. Toujours dans le même sillage, Amar Takdjout a salué «les augmentations des salaires des travailleurs et les incitations fiscales décidées par les autorités supérieures du pays durant l'année 2023, pour le soutien des entreprises économiques, estimant qu' «elles auront un «impact social et économique positif à l'avenir», et d'ajouter: «L'Ugta oeuvre, avec les institutions et les secteurs concernés, à trouver des solutions afin d'améliorer les conditions sociales des travailleurs. L'organisation syndicale assumera son rôle à l'avenir, avec efficacité, pour se hisser au niveau d'exigence requis», a-t-il souligné. Rappelant le rôle des travailleurs dans l'édification du pays et sa défense, le SG de l'Ugta a signalé «le rôle économique et social des travailleurs dans le développement économique, l'objectif étant de faire de l'Union générale des travailleurs algériens une valeur ajoutée pour l'économie nationale», a-t-il tonné. Cette sortie médiatique du secrétaire général de l'Ugta se voulait une mission relevant de ses prérogatives organiques, afin d'installer et de participer au déroulement des congrès de wilayas dépendant de la Centrale syndicale. Donc, pour ainsi dire, le mandat de Amar Takdjout sera consacré à la restructuration de l'Ugta et faire en sorte de remettre l'organisation syndicale à sa véritable vocation, à savoir la lutte syndicale pour la défense des droits d travailleurs et l'amélioration de leurs conditions socio-économiques. Les priorités de Amar Takdjout sont d'ordre organique par excellence d'abord. Il est question, sur ce plan, «d'accélérer l'action de la refonte du schéma organisationnel de cette organisation. Il y a également la nouvelle loi sur le droit à l'exercice syndical à laquelle il faudra se conformer, à travers notamment la révision des structures de l'organisation à tous les niveaux. (...) l'Ugta a ainsi besoin de réajustements. Outre les aspects relatifs à la nouvelle loi, cette organisation de masse a également besoin d'une réorganisation afin qu'elle s'adapte au nouveau contexte et faire face aux nombreux défis qui l'attendent. Elle a besoin d'un nouveau souffle», a-t-il signifié. L'Ugta avait connu une situation très grave sur le plan organique, c'est-à-dire que depuis la démission «forcée» de l'ex-secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, cette organisation a été complètement paralysée à cause de l'implication de son ex-patron dans des dossiers de corruption. Le refonte de l'Ugta est la priorité numéro 1 du nouveau secrétaire général de la Centrale syndicale. Pour cela, il est question de «faire son autocritique et une refondation de l'organisation est nécessaire. Elle doit surtout revenir au vrai syndicalisme et au respect des lois de la République pour redorer son blason», a-t-il rappelé. Une autre priorité qui doit être mise en branle le plus rapidement possible, c'est de «redonner à l'Ugta sa crédibilité et la replacer dans sa mission: défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs». La tâche n'est pas aisée, certes, mais d'après les déclarations faites par ledit secrétaire général de l'Ugta, on (en) déduit que la volonté est quasi présente afin d'enclencher un véritable changement au sein de la plus vieille organisation syndicale du pays. Le SG de l'Ugta a rappelé cette volonté d'aller vers un changement structurel au sein de son organisation syndicale, comme seul moyen à même de faire retrouver la confiance à ce syndicat en quête d'une réhabilitation, sur la scène nationale