L'opération pourrait rapporter 1,5 milliard de dollars au Trésor public. Le futur acquéreur du Crédit populaire d'Algérie sera connu avant la fin de l'année. Date à laquelle est prévue l'ouverture des plis des offres relatives à l'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (à hauteur de 51%). L'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) aura lieu, au plus tard, en octobre prochain. L'opération est entrée dans sa dernière étape qui consiste à désigner officiellement le partenaire stratégique, soit une banque de standing international de premier plan, a déclaré Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme financière sur les ondes de la Radio nationale. La signature de l'accord scellant le partenariat entre les deux parties devra avoir lieu en février 2007, a souligné Karim Djoudi. Le CPA est accompagné dans l'ouverture de son capital par la prestigieuse banque d'affaires Rothschild-France qui avait remporté l'appel d'offres devant le groupe français Lazard et la banque espagnole Santander, pour un montant de 470.550 euros. Pour le représentant du gouvernement «la privatisation du CPA n'est pas une opération financière mais répond au besoin de trouver un partenaire stratégique qui va faire de cette banque une grande banque à l'échelle nationale et régionale en améliorant sa gestion et ses résultats». Un avis déjà souligné par le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, pour qui la privatisation des banques publiques constitue «le point focal» de la réforme financière qui inclut la réforme monétaire. «Je pense que l'autonomie de la Banque d'Algérie a un caractère particulier, du moment où les principaux acteurs de la place bancaire qu'elle contrôle relèvent de la propriété de l'Etat», avait-il dit. Il ajoutera que la privatisation des banques, si elle «est pleinement engagée» et inaugurée par l'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) à hauteur de 51%, se fera de façon progressive. La banque étrangère qui doit être sélectionnée au bout d'un an pour racheter cette part de capital pourra ainsi prendre le contrôle du CPA à terme. L'opération de privatisation du CPA pourrait rapporter 1,5 milliard de dollars au Trésor public. Environ 40 banques étrangères, notamment des banques françaises (Credit lyonnais, BNP-Paribas et autres) ont manifesté un intérêt à l'appel d'offres et à l'ouverture du capital du CPA. L'américaine City Bank a envoyé deux représentants en Algérie pour s'informer du projet. (privatisation de la banque). Le CPA est la première banque publique algérienne, proposée à la privatisation. Deux autres banques publiques devront également l'être: la Banque de développement local (BDL) et la Banque nationale d'Algérie (BNA). S'agissant des réformes bancaires, M.Djoudi a affirmé que celles-ci se poursuivent à un rythme régulier. Mais les responsables chargés des réformes financières se doivent de savoir qu'au-delà de leurs multiples sensibilités, les clients du monde sont unis par une puissante langue universelle: celle de la performance. Tous sont égaux face à l'envie de rendement même si en face d'eux, les banques adhèrent toutes à un impératif commun: générer les plus hautes marges sur les avoirs récoltés. C'est là tout le champ de bataille.