Un programme varié, sans trop de surprises cependant par rapport aux années précédentes... A l'occasion de la fête de la Wallonie-Bruxelles, le Palais de la culture Moufdi-Zakaria abrite ce soir un concert de musique traditionnelle et variée emmené par deux formations, l'Association culturelle et musicale El Djazira et le trio Aurelia. Cette soirée marquera l'ouverture du programme d'activités culturelles et artistiques du Ramadhan 2006 au Palais de la culture, qui coïncide avec l'ouverture de l'exposition-vente de produits d'artisanat. Aussi, ce mercredi, le Palais de la culture vibrera au son de deux genres musicaux qui, le temps d'une nuit, mêleront leurs cordes et leurs voix pour fêter un pays et des rapports qui se veulent de rapprochement et de partage. Pour rappel, l'association El Djazira a pour objectif de faire connaître et de promouvoir la musique classique arabo-andalouse tant en Algérie qu'à l'étranger. Constitué initialement en trio, puis en quatuor et enfin en quintette, sans percussions, l'ensemble El Djazira a tenté de donner libre expression à cette musique savante et fluide. C'est dans cet esprit que l'orchestre de musique de chambre (baptisé Renaissance) est né, essayant de faire exprimer la musique andalouse par une approche nouvelle et une musicalité différente, liées à l'apport d'instruments de musique classique universelle (piano, haut-bois, clarinette, saxophone, violoncelle...). Pour sa part, Aurelia est un trio formé en 2004. Cette formation oscille entre inspiration collective et illumination solitaire. Il emporte le public dans des univers musicaux très particuliers comme le burlesque du cirque ou le kitch suranné d'un charleston puis dans une lente et belle caravane du désert où le temps s'arrête. Les trois musiciens généreux et complices nous offriront des compositions d'Aurélie Dorzée et de Tom Theuns avec talent et plaisir à profusion. On s'amuse à les écouter, on s'étonne, on s'emballe. Deux fortes personnalités, celle de Tom Theuns et d'Amélie Dorzée, offrent des nuances qui, tantôt se conjuguent et tantôt s'opposent presque, Stephan Pougin faisant le lien avec son talent habituel de percussionniste exceptionnel. Le violon d'Aurélie, la guitare de Tom et les percussions de Stephan vous feront voyager dans un kaléidoscope de couleurs, d'émotions, de sensualité et de raffinement. Il faut noter que le premier accord culturel entre l'Algérie et la Belgique a été conclu en 1966. C'est dans ce contexte, et constatant que la fête du 27 septembre coïncide cette année avec le début du Ramadhan, que la délégation Wallonie-Bruxelles -qui s'est ouverte à Alger depuis deux ans- a choisi de célébrer sa fête officielle en organisant une soirée de rencontre et de partage belgo-algérienne. Aussi, c'est un programme riche et diversifié que le Palais de la culture a tracé pour ce mois de Ramadhan. Au menu, on citera, pêle-mêle, des expositions, des représentations théâtrales, notamment de la pièce Ayla hamla du Théâtre régional de Béjaïa, de la pièce Rah y'haref du Théâtre régional de Sidi Bel Abbès, N'saâlou ouala ma n'asssaâlouche de Fouzia Aït El Hadj. Côté musique, plusieurs artistes sont conviés à animer vos soirées, à l'image de Nadia Baroud, Boualem Chaker et Hasnaoui Amechtouh dans le genre kabyle, la troupe El Ferda de Kenadsa dans le medh religieux, cheikh El Merniz Abderrachid de M'sila et cheikh Bouzaher Abdelhamid de Khenchela dans le chant bédoui, Mokdad Nacer dans le chaâbi, Beihdja Rahal dans l'andalou, Samir El Assimi, cheb Nassim et Nawel Skander pour égayer davantage plus vos soirées. Il est à noter que les représentations théâtrales sont à 50DA l'entrée, le gala de variétés est de l'ordre de 100DA alors que les soirées spéciales sont à 300DA. Celle-ci correspond notamment à la soirée medh qui sera animée avec l'association El Inchirah d'Alger, à l'occasion du 27e jour du Ramadhan.