Des sources égyptiennes ont indiqué hier que les négociations autour d'une trêve à Ghaza en échange de la libération des otages israéliens continuent, malgré un certain pessimisme lié à la menace persistante d'une agression de grande ampleur contre Rafah, ultime refuge d'un million et demi de déplacés palestiniens, poussés vers le sud par les bombardements barbares de l'aviation et des forces terrestres sionistes. Le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et des responsables égyptiens, médiateurs habituels du conflit, ont poursuivi les discussions avec le directeur de la CIA, William Burns, alors que les chefs du Mossad et du Shin Bet israéliens sont repartis en consultation pour deux ou trois jours. Les négociations doivent ainsi reprendre «dans les prochains jours» a-t-on affirmé, tout en indiquant qu'un responsable du bureau politique du Hamas, Khalil al-Hayya, conduit une délégation au Caire pour y rencontrer les chefs des services de renseignements égyptien et qatari. Hier également, le président turc Recep Tayyip Erdogan, un des dirigeants les plus critiques de l'agression sioniste, était reçu au Caire par son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, pour sa première visite en Egypte après une décennie de brouille. «Nous travaillons intensément avec l'Egypte et le Qatar à une proposition pour la libération des otages», a de son côté assuré, mardi soir à Washington, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Dans ce contexte, le bilan de l'agression génocidaire sioniste qui dure depuis 131 jours contre la bande de Ghaza indique un total de 28.576 martyrs et 68.291 blessés depuis le 7 octobre, selon le ministère palestinien de la Santé qui précise que l'armée d'occupation sioniste a commis 11 massacres durant les dernières 24 heures, au cours desquels ont été déplorés 103 martyrs et 145 blessés. Le ministère palestinien a averti, dans le même temps, qu'un grand nombre de victimes se trouve toujours sous les décombres et en bordure des routes, où l'armée sioniste continue systématiquement d' interdire aux ambulances et aux équipes de la Protection civile palestinienne de leur porter secours. De sources médicales citées par l'agence palestinienne Wafa, on apprend que de nombreuses victimes, en majorité des enfants et des femmes, sont tombés en martyrs dans les bombardements de Deir al-Balah alors que la zone d'Al-Qarara, au nord-est de Khan Younes, a subi aussi plusieurs raids sionistes. Ces attaques n'épargnent pas les journalistes dont 126 sont tombés en martyrs depuis le début de l'agression barbare sioniste contre la population civile de Ghaza. Le nombre n'a pas cessé d'augmenter depuis le 7 octobre 2023, après la mort de Alaa Hassen El Hams, journaliste à l'agence de presse Sanad, et la journaliste Angham Ahmed Adwan, correspondante de la télévision libyenne, selon le bureau des médias de l'enclave palestinienne. Ces deux journalistes palestiniennes sont tombées en martyres pendant les bombardements de l'aviation sioniste qui ont ciblé la ville de Rafah et celle de Jabalia, ces dernières vingt-quatre heures. Ce crime sioniste envers la profession pour empêcher toute diffusion d'images et d'exactions a conduit le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à clamer «sa profonde préoccupation» face à des crimes de guerre avérés.