IL aura sévi en écumant les routes montagneuses de Tizi Ouzou. Le commissaire Hassan Mouaki a révélé, hier, à la presse, une importante affaire, soit le démantèlement d'un réseau de malfaiteurs spécialisé dans le vol de voitures grosses cylindrées. A l'origine de ce coup de filet spectaculaire, la Bmpj de Birkhadem dont le chef est justement le commissaire Mouaki. Ce dernier rappelle que la Sûreté de wilaya d'Alger a entrepris son travail d'investigation depuis trois mois déjà et ce, avant d'aboutir, enfin, à l'arrestation de la totalité des membres du gang dont l'âge varie entre 25 et 40 ans. C'est-à-dire pas moins de dix-huit criminels arrêtés dont quinze ont été présentés au parquet de Bir Mourad Raïs, Alger, et placés sous mandat de dépôt il y a à peine quarante-huit heures. Alors que deux autres sont sous contrôle judiciaire et un autre mis en liberté provisoire. Ces hors-la- lois opéraient à main armée, voire avec un mode pour le moins similaire à celui suivi par les terroristes, c'est-à-dire le recours principalement aux faux barrages mais aussi au braquage de sociétés. D'ailleurs dans la sourcière tendue par les servicesa de sécurité, récemment, à El Harrach et où le groupe de malfaiteurs est tombé, un fusil à pompe et deux PA ont été récupérés. Avec cette précision que les armes ont été achetées au marché aux puces de M'Sila et que le vendeur est désormais arrêté. Ce gang spécialisé dans le vol de véhicules, de grande valeur, aura ainsi sévi pendant près de six mois en écumant les routes montagneuses de Kabylie, notamment dans la région de Ain El Hammam. Néanmoins son activité s'étendait hors des frontières de cette zone géographique pour toucher quelques localités de l'Algérois. La police finira même par découvrir d'autres ramifications du réseau qui commençait à prendre des allures tentaculaires notamment, à M'Sila, Blida et Aïn Defla. L'on croit savoir que le réseau en question finalement neutralisé, ne bénéficiait d'aucune complicité dans l'administration publique, mais disposait de tout le matériel de contrefaçon nécessaire pour falsifier et maquiller les documents de voitures subtilisées. L'on apprend que le dernier «fait d'armes» de cette bande de malfrats consistait en le braquage d'une société, l'Epeal à Tizi Ouzou et qui a été délestée de deux camions et de trois voitures. Le camion aurait été abandonné à Blida tandis que les véhicules légers ont été dispatchés chez d'autres compères. L'appétit de ce gang allait grandissant, rappelle-t-on à la Sûreté nationale, à telle enseigne qu'en l'espace de six mois seulement, une cinquantaine de véhicules se sont évaporés dans la nature par son seul fait. Les policiers disent, aujourd'hui, avoir récupéré treize voitures, un camion et huit motos grosse cylindrée. La police rappelle que dans cette affaire de grand banditisme le gain demeure le principal mobile. Aucun lien avec le terrorisme n'y est pour le moment établi. Notons que l'étroite collaboration avec les juridictions de Tizi Ouzou et de M'Sila y est pour beaucoup dans la résolution rapide de cette énigme.