Le coup d'éclat réalisé par le néo-Kabyle à Oran a démontré, si besoin est, que la JSK a mis la main sur l'élément qui faisait défaut à son effectif. En effet, malgré son milieu royal et ses deux ailiers volants, le club de Tizi Ouzou se plaignait sans cesse d'une stérilité chronique de son secteur offensif. Sans vouloir diminuer des qualités de Hamid Berguiga, loin s'en faut, on dirait que l'ancien banlieusard serait plus utile comme attaquant de soutien excentré à droite que dans la position d'avant-centre type. Athlétique, opportuniste et toujours à l'affût, Hamid Bahloul est ce rapace de surface que recherchait la JSK depuis le départ d'un autre canonnier venu de l'Est, en l'occurrence, Farid Ghazi. Avec beaucoup de métier et sans le moindre match amical dans les jambes, Bahloul a frappé par deux fois à Bouakeul. Une arène où il n'est pas aisé de s'imposer. «Ce n'est qu'un début. Avec deux ou trois matches avec mes nouveaux coéquipiers, vous découvrirez le vrai Bahloul de la saison dernière, où j'ai marqué 11 buts en 15 matches», promet l'ex-Bônois aux fans kabyles, qui se mettent déjà à rêver de la perpétuité de la légende des grands avant-centre qui se sont succédé à Tizi Ouzou. Ainsi après une période de doute, la JSK entrevoit enfin le bout du tunnel. Complètement métamorphosés depuis leur «exil» à Boumerdès, les Canaris logés au milieu du tableau, il y a deux journées de cela, menacent désormais le trône usmiste. Et même les places coûtent très cher parmi le Onze rentrant. Car se permettre le luxe d'obliger des talents comme Maghraoui, Nazef et Dob à faire banquette n'est pas dans les cordes des autres équipes. Et comme abondance de biens n'a jamais nui, Mouassa peut se targuer, sans doute, de posséder l'effectif le plus jeune et le plus perfectible du championnat national.