En attendant la remise en service du téléphérique que les Constantinois attendent avec impatience, l'Entreprise du métro d'Alger (l'EMA), qui est en charge de la réfection de ce moyen de transport, a lancé déjà un avis d'appel d'offres pour l'étude de deux nouvelles lignes téléphériques, ce qui sera un grand soulagement, dans la mesure où ces deux nouvelles lignes vont contribuer à désengorger la ville et faciliter les déplacements des usagers. Si l'ancienne ligne de ce moyen de transport sert à rejoindre le centre-ville depuis la cité Emir-Abdelkader, Sakiet Sidi Youcef (BUM), Ziadia et Djebel El Ouahche, les deux nouvelles prévoient de faciliter plus les mouvements, dont la première reliera la ville du Vieux Rocher à la localité de Bekira, dans la commune de Hamma Bouziane, tandis que le second desservira les cités Abdesslem Daksi et Sidi Mabrouk. Pour concrétiser ce projet, il va falloir déterminer le tracé optimal et d'évaluer l'impact de ces nouveaux moyens de transport ; ce sera aux bureaux d'études qui seront sélectionnés de prendre en charge cette mission. Selon des sources bien informées, « les études devraient être finalisées en 2024, permettant une éventuelle inscription des projets au budget de l'année 2025 ». L'aboutissement de ce projet porteur « va contribuer à soulager les usagers dans leurs déplacements, particulièrement ceux de Bekira, qui souffrent d'un manque de moyens de transport, surtout durant les week-ends et les jours fériés, au même titre que les habitants de Sidi Mabrouk et Abdesslem Daksi, qui peinent à trouver un moyen de transport commode. La seule contrainte est le retard enregistré à chaque fois, notamment dans la remise en service de l'ancienne ligne annoncée, cependant, prochaine par le wali, lors d'une récente intervention, à l'occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l'indépendance. Ce retard intervient pour plusieurs raisons, a-t-on appris : « une panne survenue sur le moteur principal a nécessité l'acquisition d'un nouvel appareil ». D'autres raisons, d'ordre administratif, ont retardé la réception du téléphérique, fort heureusement résolues. « Il s'agit du transfert de la tutelle de l'EMA du ministère des Transports vers celui des Travaux publics et des Infrastructures de base, ce qui a entraîné des délais administratifs », a-t-on également appris, s'ajoutent à cela « des problèmes de paiement des entreprises ». Même après plusieurs reports, les Constantinois ne manqueront pas d'exprimer une certaine satisfaction, « l'essentiel est la remise en service du téléphérique ». Pour rappel, le téléphérique initial a été construit entre 2007 et 2008, par l'entreprise suisse Garaventa. C'est l'une des trois télécabines similaires qui ont été installées dans ce pays, à la même période. Il est géré par le ministère des Transports. Il traverse les gorges de l'oued Rhummel pour relier la place Belkacem Tatache (ex-rue Thiers), à la vieille ville. Il comprend 33 cabines détachables, de 15 places chacune, permettant de relier les deux terminaux en sept minutes et de transporter 2 400 personnes par heure. Il s'agit d'une télécabine débrayable, à pinces. La tension du câble est de type hydraulique. Sa réalisation aurait coûté plus de 200 milliards de centimes. Le téléphérique contribue à désengorger la circulation du centre-ville vers les quartiers situés sur les hauteurs de la ville de Constantine.