Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé lundi que 70 Palestiniens sont tombés en martyrs et 200 autres blessés dans des attaques sionistes à Khan Younès dans le sud de la bande de Ghaza, d'où des milliers de personnes ont fui dans la panique après un ordre d'évacuation militaire. Alors que l'agression barbare sioniste ne connaît pas de répit, Netanyahu est arrivé lundi à Washington où il a prononcé hier un discours devant le Congrès. Il va également rencontrer Joe Biden demain, a indiqué un haut responsable américain. Dans la bande de Ghaza, dévastée et assiégée depuis plus de neuf mois, les bombardements sauvages se poursuivent contre la population civile palestinienne, notamment dans des régions dont l'armée d'occupation avait annoncé avoir repris le contrôle. Devant l'hôpital Nasser de Khan Younès où morts et blessés ont été transportés, des scènes déchirantes ont lieu sous le regard impuissant des soignants: un homme brandit le cadavre d'un bébé en hurlant, une femme effondrée sous le chagrin se frappe la tête, des gens couverts de sang au regard hagard. L'armée sioniste s'était retirée début avril de Khan Younès, la plus grande ville du sud du territoire palestinien, en disant y avoir achevé après des mois de bombardements intenses et de combats, ses opérations contre le Hamas. Mais plus tôt lundi, elle a ordonné à la population de quitter à nouveau l'est de Khan Younès, en disant préparer une «opération contre les organisations terroristes» après des tirs de roquettes en direction d'Israël à partir de la zone.»Nous étions heureux de préparer le petit-déjeuner», et soudain «les obus tombent, puis les tracts d'avertissement», raconte Hassan Qoudayh, qui a dû fuir avec sa famille comme des milliers d'autres personnes qui sont parties dans la panique. «Il y avait des martyrs dans les rues. Il ne reste rien, rien. Assez!», a-t-il lancé. Déplacé pour la quatrième fois, Youssef Abou Taimah n'en peut plus. «Nous allons vivre dans la rue! On est épuisés, on n'en peut plus de ces déplacements». L'Office de secours et des travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué lundi soir que ''des milliers de familles de la ville de Khan Younes, dans le sud de la bande de Ghaza, fuient les attaques militaires sionistes''. L'UNRWA a souligné dans un message publié sur son compte ''X'' que '' les familles de Khan Younes ont de nouveau reçu des ordres d'évacuation des autorités sionistes et ont été forcées d'emballer le reste de leurs biens et de fuir au milieu des bombardements.'' L'agence des Nations Unies a expliqué sur les réseaux sociaux que «le cycle de peur, de souffrance et de déplacement se poursuit depuis très longtemps, et tout le monde est épuisé et vit dans des conditions inhumaines, sans aucune sécurité». Quelque temps après le massacre, les forces d'occupation sionistes ont ordonné aux Palestiniens des quartiers est de Khan Younes ''d'évacuer immédiatement'' et de se diriger vers le quartier d'Al-Mawasi, à l'ouest de la ville. Lundi soir, des frappes israéliennes dans le nord de la bande de Gaza ont fait 12 morts dans la ville de Gaza et quatre dans le camp de Jabalia, selon le porte-parole officiel de la défense civile dans la bande de Ghaza. Avec le Qatar et l'Egypte, Washington tente de relancer les négociations pour un cessez-le-feu à Ghaza associé à une libération de prisonniers sionistes. Une délégation israélienne est attendue jeudi à Doha, selon une source proche des pourparlers. En soutien aux Palestiniens de la bande de Ghaza en proie à un désastre humanitaire et menacée de famine selon l'ONU, les rebelles houthis au Yémen et le Hezbollah libanais, alliés du Hamas, ont ouvert des fronts contre l'entité sioniste. Samedi, au lendemain d'une attaque de drone meurtrière des Houthis contre Tel-Aviv, l'aviation sioniste a bombardé le port stratégique de Hodeida dans l'ouest du Yémen, faisant six morts.