Au 45e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le bilan des massacres, contre les populations civiles, continue de s'alourdir. Il est passé, dimanche soir, à plus de 13.000 martyrs dont plus de 5.500 enfants et 3.500 femmes, ainsi que plus 32.000 blessés. «Aujourd'hui, c'est la Journée internationale des droits de l'enfant. Et à Ghaza, sur plus de 5.500 enfants et bébés tombés en martyrs lors des bombardements de l'armée sioniste, environ 3.000 sont des enfants scolarisés», a indiqué hier le ministre de l'Education palestinien. Au 45e jour de l'agression sioniste, et pendant que les Etats-Unis empêchent toujours un cessez-le-feu à Ghaza, l'armée sioniste commet de nouveaux massacres en bombardant des zones à très dense population civile, mais également en transformant les hôpitaux comme bases militaires pour ses chars et blindés ainsi que ses soldats. Les bombardements de la journée d'hier ont fait plusieurs dizaines de martyrs. Le correspondant d'Al Jazeera a rapporté, à la mi-journée, que «12 martyrs ghazaouis et des dizaines ont été blessés» dans un bombardement mené par l'armée d'occupation israélienne contre une école du camp de réfugiés Al-Bureij, dans le centre de la bande de Ghaza. A l'Est de Khan Younes, un bombardement israélien contre une maison à «Bani Suhaila», au sud de la bande de Ghaza, a fait également plusieurs martyrs et des blessés. Plus tôt dans la journée d'hier, un autre bombardement sur une maison habitée dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, a fait 11 martyrs et des dizaines de blessés, dont des femmes et des enfants. La journée de dimanche s'est aussi terminée par le massacre de plusieurs dizaines de martyrs. Un bilan du ministère de la Santé de la bande de Ghaza estime à au moins «150 martyrs dans le nord de la bande à la suite des bombardements israéliens de dimanche». Bombardement de l'hôpital indonésien Hier aussi, l'armée sioniste a procédé à des bombardements des environs immédiats de l'hôpital indonésien faisant des blessés parmi les médecins mais également parmi les personnes déplacées qui y ont trouvé refuge. Jakarta a condamné l'attaque terroriste israélienne contre l'hôpital indonésien de Ghaza. Le ministère indonésien des Affaires étrangères a déclaré qu'il condamnait «dans les termes les plus fermes» l'attaque israélienne contre l'hôpital indonésien. Plus tôt dans la journée, le directeur général des hôpitaux, Mohamed Al-Zaqout, avait déclaré à Al Jazeera que les forces d'occupation imposaient un siège à l'hôpital indonésien, qui abrite environ 700 membres du personnel médical et des blessés, en plus de milliers de personnes déplacées, et a mis en garde contre la répétition du massacre commis par l'occupation du complexe médical Al-Shifa. Le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé la mort de 12 des blessés et de leurs compagnons alors qu'ils quittaient l'hôpital, ainsi que de nombreuses blessures parmi le personnel médical à la suite du bombardement israélien de l'hôpital indonésien. De son côté, le directeur médical de l'hôpital indonésien, Marwan Al-Sultan, a fait état dans un appel à Al Jazeera d'une indescriptible situation de panique suite aux bombardements de l'hôpital indonésien. Le mouvement Hamas a appelé hier à une intervention internationale «pour protéger le dernier établissement de santé encore fonctionnel du nord de Ghaza». Le Mouvement de la Résistance islamique (Hamas) a déclaré que le bombardement du siège de l'hôpital indonésien par l'occupation constitue un «crime qui nécessite une intervention internationale pour protéger le dernier établissement de santé en activité dans le nord de Ghaza». Le SG de l'ONU appelle de nouveau à un cessez-le-feu humanitaire Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a, de nouveau, appelé dimanche à un cessez-le-feu humanitaire, en réponse au nombre croissant de victimes à Ghaza. «Cette guerre fait un nombre stupéfiant et inacceptable de victimes civiles, y compris des femmes et des enfants, chaque jour», a déploré le chef de l'ONU dans un communiqué. «Cela doit cesser. Je réitère mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat». Depuis le 7 octobre, plus de 13.000 personnes sont tombées en martyrs dans la région assiégée de Ghaza. La hausse du nombre de victimes, les attaques contre les écoles et les abris, y compris la mort d'un employé de l'ONU, et la pénurie de carburants paralysant l'acheminement de l'aide, ont eu lieu à Ghaza au cours du week-end, alors que l'Organisation mondiale de la Santé a aidé à évacuer 31 bébés dans un état critique à l'hôpital Al-Shifa. «Je suis profondément choqué par le fait que deux écoles de l'UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) aient été frappées en moins de 24 heures à Ghaza. Des dizaines de personnes, dont beaucoup de femmes et d'enfants, ont été tuées et blessées alors qu'elles cherchaient à se mettre à l'abri dans les locaux des Nations Unies», a dénoncé M. Guterres. Des centaines de milliers de civils palestiniens cherchent à s'abriter dans les installations des Nations Unies dans toute la bande de Ghaza, en raison de l'intensification des agressions sionistes. «Je réaffirme que nos locaux sont inviolables», a-t-il ajouté. Par ailleurs, l'UNRWA a déclaré que le nombre de personnes déplacées, dans toute la bande de Ghaza, a atteint environ 1,7 million, depuis le 7 octobre dernier. Les Houthis s'emparent d'un navire israélien Dimanche, un porte-parole des Houthis au Yémen a annoncé que ses combattants se sont emparés d'un navire commercial israélien dans les eaux internationales de la mer Rouge. En fin de la même journée, une déclaration publiée par les forces armées yéménites confirme l'opération et affirme que d'autres seront menées en soutien à Ghaza. «Sur la base de la responsabilité religieuse, nationale et morale, et compte tenu de l'agression brutale israélo-américaine dont est victime la bande de Ghaza, y compris les massacres et les génocides quotidiens, et en réponse aux exigences de notre peuple yéménite et aux exigences des peuples libres, et pour apporter du secours à notre peuple opprimé à Ghaza, les forces armées yéménites annoncent qu'elles cibleront (...) les navires battant pavillon de l'entité sioniste, exploités par des sociétés israéliennes ou appartenant à des sociétés israéliennes». Le communiqué appelle également «tous les pays du monde» à «retirer leurs citoyens travaillant dans les équipages de ces navires» et «d'éviter d'expédier via ces navires». Le navire israélien amené dans un des ports du Yémen est baptisé «Galaxy Leader». Il appartient à «Abraham (Rami) Ungar» un homme d'affaires sioniste activant dans plusieurs secteurs dont l'automobile et proche des services secrets israéliens.