Des marchands de tous bords et les adeptes du commerce parallèle viennent squatter la voie publique pour en faire un gigantesque marché à ciel ouvert causant d'énormes préjudices aux riverains. La voie publique se métamorphose au gré de ces marchands conjoncturels en une vaste galerie où tout est permis dans une atmosphère de désordre et de vacarme envahissants. En effet, les rues de la localité d'Aïn Bessam, 25 kilomètres à l'ouest de Bouira, connaissent actuellement une débandade des plus incongrues. Le centre-ville connaît, depuis un mois déjà, une anarchie indescriptible à cause du commerce informel qui s'érige en véritable maître des lieux en l'absence de toute initiative de la part des pouvoirs publics. En ce sens, ni les habitants, ni les détenteurs de magasins et encore moins les passants ne sont épargnés par la confusion provoquée par ces marchands informels qui squattent le moindre espace sur la voie publique. Sur les trottoirs, de part et d'autre de l'artère principale Rabah-Dermouche où il y a une forte concentration de personnes, le passage devient quasi impossible dès les premières heures de la matinée. Les véhicules stationnent des deux côtés et parfois au beau milieu de la chaussée sans que leurs propriétaires ne soient inquiétés outre mesure. Empruntant cette artère, les conducteurs de voitures entrent dans un incroyable engrenage et passent parfois plusieurs quarts d'heure rien que pour joindre l'autre bout de la ville. Aux étals d'habillement et autres, les produits débordent jusqu'au milieu de la chaussée, côtoyant les véhicules bâchés et les camions des vendeurs à la criée des fruits et légumes. Mais, face à ce désordre qui ne dit pas son nom et à la cacophonie qui y règne à longueur de journée, les services d'ordre et les autorités communales ne semblent rien voir et restent indifférents au vécu empoisonné de leurs concitoyens.