L'équipe béjaouie traverse une crise alors qu'elle passait pour l'une des favorites de la compétition. En enregistrant sa troisième défaite à domicile et ce, après le changement opéré à la barre technique, le MOB se retrouve dans une situation qui était loin d'être imaginée à l'entame de la saison. Parti pour jouer les premiers rôles et l'accession comme objectif en point de mire, le Mouloudia de Béjaïa, aura du mal à jouer le maintien à l'allure où se développent les événements. Et la défaite enregistrée le week-end dernier à domicile face à Réghaïa a été la goutte qui a fait déborder le vase. La contestation est montée d'un cran et comme d'habitude, en pareille circonstance, l'opposition s'est mise en branle encouragée par la mise à l'écart des anciens dirigeants et joueurs notamment le staff technique des jeunes catégories. Et comme de bien entendu l'attention s'est focalisée sur l'actuel président du club, Noureddine Laklak en l'occurrence, pourtant considéré comme fils adoptif du MOB. Ce dernier est accusé aujourd'hui de gestion catastrophique du club le plus populaire de Béjaïa par ses contestataires qui émargent pour la plupart dans l'ancien bureau. La défaite enregistrée face à Réghaïa a aiguisé les langues et les critiques ont fusé. L'opinion publique en général et les Crabes en particulier ne cessent de se demander si Laklak est capable d'aller au bout de ses convictions. Ils lui font aussi le reproche d'une certaine gestion «unilatérale» puisqu'en dehors de lui on ne connaît pas d'autres dirigeants. Ils se posent également la question de connaître les solutions qu'il compte mettre en oeuvre pour faire face à une crise qui pourrait faire beaucoup de mal au club. Peut-il, réellement, gérer le club seul? Ce sont là des questions qui restent sans réponse. Et la venue d'Alain Moizan, le coach français n'a pas été d'un grand secours pour le moment. Les supporters espéraient bien assister à un déclic psychologique mais ce dernier n'est pas venu. Pis, Moizan sentant la catastrophe face à Réghaïa a quitté son banc bien avant le match et a laissé ses joueurs se débrouiller tout seuls lors des ultimes minutes de la confrontation. Le président Laklak, semble, lui, garder la tête froide dans cette épreuve qui ne lui est pourtant pas favorable. Selon lui, même s'il est dans une situation délicate, le club a les moyens de s'en sortir. Il compte, pour cela, énormément sur le mercato durant lequel il se dit prêt à investir dans le recrutement d'un grand nombre de joueurs de valeur tout en libérant ceux qui n'ont pas été à la hauteur des espoirs placés en eux. Il faudra qu'il réussisse car la rue béjaouie gronde. Du reste, Da Chaâbane, qui passe pour le supporter n°1 du club le dit: «Un homme averti en vaut deux. Désormais, Laklak sait à quoi s'en tenir. Il a réussi en un temps record à créer le vide autour de lui en écartant même les gens qui ont été pour beaucoup dans son élection. Il faudra qu'il assume tout ce qui arrive au club».