Le président du club du Paradou est prêt à envoyer celui-ci jouer à l'intérieur du pays. Alors que leur équipe prenait l'avion pour Oran afin d'y jouer contre l'Asmo, les dirigeants du Paradou AC ont organisé, jeudi, au stade d'Hydra, une conférence de presse dans laquelle ils ont abordé plusieurs points. Celui qu'ils considèrent comme le plus urgent a trait à l'affaire du président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, lequel, par voie de presse, a porté des accusations dont certaines ont été considérées comme diffamatoires par les responsables du PAC. «Nous avons décidé de porter cette affaire devant les tribunaux», a dit, à ce sujet, Kheiredine Zetchi, le président du club du Paradou. «Il n'est pas question pour nous, poursuit-il, de rester les bras croisés devant de telles accusations dont la gravité est incontestable. Dès samedi (aujourd'hui Ndlr), il y aura dépôt de plainte par notre avocat. Il faut que toute la lumière soit faite sur cette affaire. J'invite, pour cela, la FAF et la LNF à saisir la balle au bond.» L'autre grand dossier débattu par le président du PAC a, bien sûr, été la fameuse non-homologation par les services de sécurité du stade d'Hydra. «Je le dis et je le répète, a-t-il affirmé, contrairement à ce que l'on prétend, notre stade offre des conditions pour le bon déroulement d'un match». Kheireddine Zetchi énumérera ensuite les trois points sur lesquels les services de sécurité ont émis des réserves. «La première contrainte a été levée», dira-t-il. Il s'agit d'un grillage qu'il convient de placer entre les tribunes et le terrain afin d'empêcher le public de pénétrer sur celui-ci. Le grillage est là et attend d'être installé. On nous a ensuite parlé d'absence de parking. Ce n'est là qu'un prétexte superflu parce qu'en dehors du stade du 5-Juillet, je ne vois pas quel est le stade, à Alger, qui soit doté d'un parking. Enfin on nous a évoqué le problème de la canalisation du public à la fin du match. Là aussi c'est comme pour les autres stades. Celui d'Hydra n'est pas plus mal loti que les autres enceintes sportives de la capitale. Du reste, le PAC est prêt à jouer ailleurs les matches qui risquent d'attirer trop de monde comme ceux contre le MCA. Alors je me pose la question: le PAC est-il condamné à ne jamais recevoir à Hydra? Je n'hésite pas à affirmer que notre club est une victime de la hogra. Il s'entraîne tous les jours de la semaine sur le terrain d'Hydra, il y prend ses repères mais le jour du match on lui demande d'aller jouer ailleurs. C'est un énorme préjudice pour lui tant sur le plan sportif que celui des finances car lorsqu'on reçoit ailleurs on paie à l'APC du coin le droit d'utiliser le stade et c'est cette même APC qui gère le droit d'entrée au stade. Le PAC n'en tire aucun dividende. Cela ne peut plus durer. Aussi je vous annonce que si on nous refuse le stade d'Hydra, le PAC sera forcé d'aller chercher un point de chute sur n'importe quelle commune du territoire national. Ce pourrait même être Tamanrasset ou Béchar. Le cas Bendebka a été aussi traité. Ce joueur, comme on le sait, est frappé d'une suspension par la LNF pour avoir signé dans deux clubs à la fois: l'ASO Chlef et le PAC. «Le joueur a commis une erreur, je le reconnais dira Zetchi. Mais doit-il le payer jusqu'à la fin de la saison? Le PAC propose à la FAF une solution qui aille dans le sens d'une aide au joueur qui a commis une bévue. Qu'elle le déclare comme joueur chômeur et lui permette alors d'opter pour n'importe quel club de son choix autre que le PAC et l'ASO. Cela après qu'il ait retiré la plainte qu'il a déposé contre le président de l'ASO. Il faut permettre à Bendebka de rejouer.» Enfin, il a été question des relations PAC -Presse sportive. La semaine dernière a été marquée par l'agression qu'a subie un de nos confrères par des dirigeants du club du Paradou. Pour Zetchi, «ce journaliste n'a jamais été agressé. Il a en revanche, été insulté, cela je le reconnais. Le PAC n'a jamais eu de problème avec la presse et il veut que cela continue».