C'est bien le genre de match où les Canaris peuvent retrouver leurs sensations. La JS Kabylie va retrouver le stade du 5-Juillet cet après-midi à l'occasion d'une Supercoupe d'Algérie où elle voudra, certainement, se réconcilier avec son public. Celui qui l'avait suivie dans cette même enceinte sportive durant l'été dernier, était resté sur une amère déception née d'un parcours en Champion's League africaine complètement raté puisque le club algérien avait été sorti de la compétition au terme de la phase des poules en ne remportant qu'un seul des trois matches qu'il avait disputés à Alger. Cette victoire (c'était contre l'Ashanti Kotoko) devait s'avérer être l'unique d'une longue série de confrontations car la poisse qui a marqué l'itinéraire de la JSK a débordé le cadre de la Coupe d'Afrique pour s'implanter dans le championnat national là où l'équipe des Canaris avait pour habitude d'aligner les performances plutôt que les déboires. Le phénomène auquel on assiste de la sorte, consiste en la transformation de la JSK en une formation tout à fait banale pour laquelle ceux qui éprouvent un grand amour en sont arrivés à craindre pour son avenir en division1. Sa première victoire en championnat, enregistrée vendredi dernier, à l'occasion du classique qui l'a opposée à l'USM Alger, n'a pas, semble-t-il, dissipé toutes les appréhensions. En dépit de l'obtention des trois points, l'ensemble des Jaune et Vert n'a pas fait montre d'une prestation susceptible de rassurer son entourage. Du reste, si l'USMA avait réussi à les tenir en échec, il ne se serait pas trouvé un seul spectateur dans le stade de Tizi Ouzou à trouver matière à contester ce résultat. L'un de ses deux entraîneurs, Azzeddine Aït Djoudi l'a reconnu lors du Forum de notre confrère Echibek, dimanche dernier, indiquant que «malgré la victoire contre l'USMA, beaucoup reste à faire à la JSK». Il ajoutera: «l'équipe avait besoin de gagner car il lui fallait cesser une série de mauvais résultats. J'espère que ce succès va aider les joueurs à surmonter leurs difficultés d'ordre psychologique». Dans cette optique, il ne fait aucun doute qu'un autre succès enregistré dans la Super coupe ne fera qu'accélérer la métamorphose qu'attendent tous les fans des Canaris. Seulement, ces derniers ont conscience que cela est très loin d'être acquis. D'autant que leur équipe devra se passer, lors du rendez-vous de cet après-midi, des services de Hamza Yacef dont on connaît les qualités de buteur concrétisées par le but de la victoire de vendredi dernier. A cette absence, il faudra ajouter celle du Libyen Omar Daoud dont la blessure tarde à se résorber et probablement celle du Malien Dabo qui vient de se faire opérer d'un genou. Comme quoi, cette Super coupe ne s'annonce pas sous d'heureux auspices. Il reste qu'il s'agit d'un match contre le Mouloudia d'Alger qui a, de tout temps, eu ses particularités. Le genre de confrontation où les joueurs trouvent des sources de motivation qu'ils n'ont pas pour de banals rendez-vous. Peut-être qu'ils trouveront là l'occasion de surmonter leur stress et d'être exacts au rendez-vous que leur fixe leur public.