Selon son directeur, M.Hamdi Tebaâ, l'Algérie constitue une importante région ayant drainé d'importants investissements arabes et étrangers, grâce à sa politique d'assainissement du climat d'investissement. «Les conditions d'investissement sont désormais favorables en Algérie qui, outre les importantes structures et la main-d'oeuvre qualifiée dont elle dispose, a pris un train de mesures destinées à encourager les initiatives d'investissement du secteur privé», a indiqué M.Hamdi Tebaâ, lors d'une conférence de presse tenue mercredi au siège de l'Uhaa à Amman, pour préparer le 10e Congrès des hommes d'affaires arabes qui se tiendra du 17 au 23 novembre à Alger. Le marché algérien devient, à cet égard, intéressant, et ce pour plusieurs raisons. Le pays est en train de lancer de grands chantiers. L'Algérie exprime, par ailleurs, sa disponibilité à une ouverture quasi totale de son économie. Il s'agit notamment de l'annulation du paiement forfaitaire de certains impôts au profit des investisseurs, de la baisse de la taxe douanière, de l'aménagement des zones industrielles et de la création d'un fonds de garantie des investissements. En outre, il y a également des «success stories» arabes comme celles d'Orascom et de Wataniya qui semblent faire des émules. Sur un autre plan, les pays du Golfe disposent actuellement de fortes liquidités dues à la rente pétrolière. A l'instar de l'Algérie, ces pays veulent également sortir de la dépendance des hydrocarbures en diversifiant, tous azimuts, leurs investissements. Parmi les facteurs limitatifs à cet engouement pour l'investissement arabe en Algérie, figure cependant, en bonne place, la méconnaissance du marché algérien. En effet, nombre d'hommes d'affaires arabes en sont encore restés, en ce qui concerne notre pays, à l'ère de l'économie dirigée. Le ministre du Commerce, Hachemi Djaâboub, s'était fait l'écho, lui-même, récemment, de l'existence en Algérie d'une force économique et financière qui refuse la venue des investissements des riches pays arabes du Golfe. Le 10e Congrès des hommes d'affaires arabes constituera, en fait, une occasion pour faire connaître les développements réalisés par l'Algérie depuis 1999 et les opportunités d'investissements qu'elle offre à travers notamment le plan de soutien à la relance économique 2005-2009, auquel a été dégagée une enveloppe de 60 milliards de dollars, a précisé M.Tebaâ. Pour ce rendez-vous économique, il est annoncé la participation de quelque 750 investisseurs arabes, d'une délégation d'hommes d'affaires turcs et d'une autre de la Chambre arabo-brésilienne de commerce ainsi que celle du secrétaire général de la Ligue arabe, M.Amr Moussa à cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre du soutien à l'action arabe commune en plus de la présence d'associations d'hommes d'affaires de quinze pays arabes membres de l'Uhaa et de représentants de grandes sociétés arabes. Le Congrès d'Alger prévoit des ateliers de travail sur les opportunités d'investissement offertes notamment dans les secteurs du tourisme, des banques, de l'agriculture, des technologies de l'information, de l'habitat, des transports et des télécommunications. Une rencontre avec le chef du gouvernement est également prévue pour les hommes d'affaires arabes au cours de laquelle seront exposés les développements économiques réalisés par l'Algérie et les mesures législatives prises en faveur des investisseurs.