L'approbation des établissements étrangers du calibre de Pigier s'avère être une nécessité inévitable. Ce n'est pas à des commerçants qu'on a affaire quant on entend parler de Pigier. C'est un établissement de formation de renommée mondialement connue. Pigier compte se lancer en Algérie. Officiellement agréé, mais, pour des questions de paperasse, le logo ne sera opérationnel sur le terrain de l'enseignement qu'après possession définitive de la permission d'activité. Lors d'un point de presse tenu, hier, dans les locaux de l'établissement à Birkhadem, le directeur de Pigier Algérie, Gérard Lambret, a affirmé qu'il ne s'est pas trompé d'avoir misé sur la qualité de la formation. Car, faut-il le dire, des dizaines d'écoles se bousculent actuellement sur le terrain, mais à des fins beaucoup plus commerciales qu'autre chose. La preuve, le nombre d'abandons est des plus élevés tandis que celui des apprentis et/ou stagiaires chômeurs risque de peser plus lourd. Le dernier rapport du Cnes (Conseil national économique et social), pour ne citer que ce témoignage, mais officiel, il est mentionné que le taux de déperdition scolaire va crescendo et dépassait, en 2004, les 534.000 exclus. Pis encore, au sein de la formation professionnelle qui se réclame réservoir de la main-d'oeuvre, le taux d'abandon s'élève, en 2005 à 68.818, soit un chiffre supérieur à celui des échecs qui est de l'ordre de 7846. C'est ce qui explique, d'ailleurs, l'insuffisance des qualifications et la demande croissante des entreprises. L'ouverture du marché à des établissements étrangers du calibre de Pigier s'avère être une nécessité inévitable. Car, a fortiori, ni l'université algérienne ni encore la formation professionnelle ne sont, aujourd'hui, en mesure de répondre au déficit important en cadres qualifiés et en responsables compétents. Pour revenir à Pigier Algérie, l'école mère a été mise sur pied par Gervais Pigier, en 1850 à Paris. L'école s'est dotée actuellement de 44 établissements en France, quelque 93 établissements à travers le monde dont 74 franchisés. L'école diffuse en exclusivité pour les pays francophones de la speedwriting (méthodes d'écriture rapide). La formation professionnelle représente actuellement 15% de l'activité de l'école Pigier qui est d'ailleurs un partenaire privilégié du géant Microsoft. Mais qu'est-ce que Pigier peut apporter de nouveau par rapport aux autres écoles? C'est à cette question qu'il faudra répondre concrètement sur le terrain. Visiblement, Gérard Lambret ne craint pas la compétition. «Quand on est en régime concurrentiel, c'est la compétence et la qualité qui font la différence», a-t-il répliqué. Son école vise, à la fois une formation de qualité et un accompagnement jusqu'au poste de travail. C'est ce qu'a laissé entendre Laure Astrid, directrice de l'école Pigier de Birkhadem, la première en Algérie. Le maillon faible, il est utile de le signaler, se situe toujours au niveau de la petite administration. Le directeur de Pigier Algérie fera savoir qu'il fallait patrouiller un véritable parcours du combattant pour voir son investissement prendre corps. «La traîne ne se situe pas au niveau du ministère en charge qui nous a suffisamment soutenu, mais au niveau de l'administration». Premier capital perdu chez un notaire emprisonné, changement de législation, pour ne citer que ceux-là, l'administration algérienne n'est pas à son premier scandale. Pigier offre une cinquantaine de formations dans diverses spécialités. Il s'agit, entre autres, d'enseignement pratique en commerce et management, ressources humaines et secrétariat, informatique et comptabilité, style et beauté, paramédical et social ainsi que les langues. Une pédagogie performante, une intégration professionnelle personnalisée, un enseignement adapté à l'évolution de l'entreprise. C'est en fait les atouts de Pigier, une école qui compte faire la différence. L'Algérie est d'ailleurs malade de ses cadres supérieurs et responsables. Il est temps que la compétence prime.