Passant du statut d'importateur à celui d'exportateur de ciment en un temps relativement court, l'Algérie est en phase de s'imposer sur les marchés régionaux. D'une production globale de 40 millions de tonnes, pour l'exercice 2023/2024, le groupe industriel des ciments d'Algérie Gca s'est distingué avec une production de 19,5 millions de tonnes. Il se hisse à ce titre au rang de leader des exportations avec plus de 6 millions de tonnes exportés en 2023, soit une valeur de 24 milliards de dinars. Dans ce contexte le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun a appelé, lundi à Alger, les responsables du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica) à «renforcer la coordination entre ses filiales afin d'atteindre les objectifs fixés par les hautes autorités, saluant les progrès significatifs réalisés ces dernières années». Il va sans dire que de telles avancées renseignent sur l'importance des mesures prises pour relever les niveaux de production, et restructurer la gestion des unités qui composent le réseau du groupe. Ce qui a permis à ce dernier de contribuer massivement dans la prise en charge des besoins nationaux qui s'élèvent à 22 millions de tonnes, et de générer des excédents pour l'exportation. Une évolution inédite qui a hissé l'Algérie au 2e rang mondial en matière d'exportation de clinker. Il est clair que ce positionnement reflète l'importance des réformes menées par les pouvoirs publics pour confèrer au secteur la possibilité d'augmenter ses capacités sur des prévisions qui tablent sur l'exportation d'un volume de 7 millions de tonnes en 2024. Il est important de préciser à ce titre, que les exportations du groupe se sont développées tant sur le contient africain que sur l'Europe et les USA. Ce qui a valu au groupe de gagner en crédibilité, et en attractivité, à travers sa force de répondre à la demande, et également à travers une qualité irréprochable de ces produits. Des perspectives plus que prometteuses du fait qu'elles interviennent dans l'optimisation des arguments de la relance du secteur industriel et de l'économie nationale. Autrement dit, l'inscription de résultats d'exercices positifs dans des secteurs aussi stratégiques que celui des exportations hors hydrocarbures, contribue à la réalisation d'une transition économique axée sur la concrétisation les objectifs du plan d'action du gouvernement. Ces dernières s'articulent autour de la diversification des ressources matériels et humaines, de la réduction de la dépendance à la rente pétrolière, et au développement des pôles de la production nationale. C'est précisément dans ce cadre que le groupe Gica a percé, ces dernières années. Il faut dire qu'au-delà des résultats enregistrés dans le domaine des exportations, sa contribution à l'émergence de la nouvelle dynamique économique n'a pas été des moindres. À travers l'amélioration des niveaux de production, en matériaux de construction, le groupe a pu accompagner efficacement la concrétisation des orientations stratégiques retenues par les pouvoirs publics. En dehors de l'importance de l'impact de ces résultats sur le PIB, le groupe a été présent dans la réalisation de plusieurs secteurs. Un effort d'investissement qui s'est articulé autour de la fabrication d'une machine de chargement de navires avec un taux d'intégration nationale atteignant 95%, première du genre en Algérie, la construction de cinq silos de proximité pour le stockage des céréales dans quatre wilayas, et la participation à un appel d'offres pour la réalisation de deux silos de stockage des céréales dans les wilayas de Jijel et Mila. Dans cette configuration, l'ordre des priorités est on ne peut plus claire et réside dans le renforcement de la coopération entre les différentes filiales du groupe. L'objectif étant de préserver et de développer la cohésion qui a permis au groupe de se positionner en tant que leader sur le marché.