1er au Maghreb dans le domaine, l'Algérie dispose de quelque 500 unités de transformation de plastique recensées. Trente entreprises, dont onze étrangères, participeront au 1er Salon international de l'industrie du plastique et du caoutchouc «Expoplast» qui se tient du 18 au 21 novembre 2006 au Palais des expositions de la Société algérienne des foires et exportations (Safex) des Pins maritimes à Alger. Lors d'une conférence de presse animée hier matin à Alger, Saïd Irzi, directeur du Salon, assisté du consultant Naoumi Benamar et Mohamed Saf, commissaire du Salon, a énoncé les laborieuses actions entamées il y a plus d'un an déjà pour préparer cet événement. A caractère professionnel, cette manifestation économique, parrainée par le ministère de la PME et de l'Artisanat, concerne les branches de l'industrie du plastique et du caoutchouc. Il est destiné exclusivement aux professionnels du secteur, donc interdit au grand public. Il s'ouvrira sous le thème de «L'industrie du plastique et du caoutchouc en Algérie: état et perspectives». Les 11 pays participants sont la France avec 5 sociétés, Taïwan avec 4 entreprises, l'Autriche et la Tunisie avec une entreprise chacune. A celles-ci viennent s'ajouter 19 firmes algériennes de renom. Parmi les exposants de plasturgie, l'on dénombre des producteurs de matières premières, une dizaine d'entreprises qui viendront proposer des machines et équipements de production. Le caoutchouc, pour sa part, sera représenté par deux entreprises de transformation dont l'Enpc de Sétif. Seront également de la partie des firmes qui activent dans la transformation des matières plastiques en produits finis, lesquels sont demandés par tous les secteurs de l'activité économique. Ceux-ci embrassent des volets qui vont de l'agroalimentaire au culturel (brochures, disques, stylos...) en passant bien sûr par le bâtiment. A ce propos, sait-on qu'un logement moyen type F3 nécessite environ 500 kg de plastique selon une étude japonaise. C'est dire combien l'avenir de cette variante de l'économie a un avenir certain dans notre pays, producteur de gaz à partir duquel est fabriqué l'éthylène, valeur cotée en Bourse, qui continue toutefois à être importée en grande quantité. La production du complexe de Skikda étant insuffisante, reste le grand volume de récupération qui est à son tour broyé et recyclé pour constituer un apport non négligeable en matière à usiner. En effet, ne voit-on pas de nombreux enfants et autres personnes plus âgées faire la collecte des débris de plastique pour les «refiler» aux petits ateliers informels de transformation. La voirie pourrait jouer un rôle important en dotant de bennes à ordures spéciales les nombreuses cités et quartiers des villes pour sélectionner les déchets, à savoir le plastique, le verre et métaux, comme il en existe partout ailleurs dans les pays développés. Il y a lieu d'attirer l'attention sur le fait que le plastique est une matière non biodégradable, ce qui nécessite des actions de récupération opérées par des entreprises spécialisées dans la récupération et le recyclage. Elles seront aussi présentes au Salon pour exposer leur savoir-faire. Une journée technique est programmée le 20 novembre. Y seront traités les sujets relatifs à la matière première, la problématique du recyclage et l'industrie du PVC dans le secteur du bâtiment. L'Ansej sera également présente et les questions de la formation et de l'emploi des jeunes dans la plasturgie et la communication dans l'entreprise composeront les autres thèmes d'intervention. Le thème de l'environnement et du recyclage sera par ailleurs abordé par les conférenciers attendus à cette journée. Signalons que le quotidien L'Expression figure parmi les partenaires sponsors de ce Salon dont le directeur est M.Saïd Irzi.