Une rencontre de formation et d'information sur le Sahara occidental a été organisée à Alger dans la perspective de donner plus d'étoffe au mouvement de soutien et de solidarité international avec le peuple sahraoui et son droit à l'autodétermination. L'axe le plus important et déterminant qui a été soulevé avec rigueur et détermination, c'est bien «la nécessité de couper l'artère économique de l'occupation marocaine». Ce volet a été mis en exergue comme seul moyen à même d'apporter un sérieux coup économique et diplomatique au régime marocain du Makhzen et accélérer le processus diplomatique qui permettra la résolution de la question sahraouie. À ce propos, les participants à cette rencontre, dédiée complètement à la cause sahraouie et les voies et moyens pour atteindre l'objectif de l'autodétermination, ont «dénoncé l'utilisation par le Makhzen de ses bras, économique et financier, pour empêcher le peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance. Il n'existe aucune référence historique confirmant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental», affirment les participants à la Journée de formation et d'information organisée au profit des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG). Dans le même registre, le directeur de l'INESG, Abdelaziz Medjahed, a rappelé que «la volonté des peuples est inébranlable et que la situation mondiale actuelle sur fond de l'agression de l'entité sioniste sur Ghaza a permis à l'opinion publique internationale de découvrir la vérité telle quelle, le rôle de l'Algérie au sein du Conseil de sécurité international en faveur des questions sahraouie et palestinienne», et d'insinuer: «La vérité est la première mise à mal, puis viennent le droit et les peuples, la résistance et la ténacité des peuples ont conduit au retrait du monde occidental dont le rôle a été considérablement réduit.» Toujours dans le même sillage, l'ambassadeur de la RASD en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a salué le rôle de l'Algérie «dans le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination» en évoquant la 48e Conférence européenne de solidarité avec le peuple sahraoui, qui se tiendra à Lisbonne (Portugal) du 28 au 30 novembre en cours, coïncidant avec le 50e anniversaire de la «Révolution des oeillets». Dans ce sens, l'ambassadeur de la RASD en Algérie a dit à ce propos que «cela va contribuer à renforcer la position des Portugais en faveur de la cause sahraouie». Dans un autre registre, l'analyste politique et expert Ahmed Adimi a abondé dans le même sens, en mettant un parallèle entre «l'occupation marocaine du Sahara occidental et l'occupation sioniste de la Palestine», mettant en lumière «les politiques de colonisation, à travers l'expulsion et l'extermination des populations autochtones, la construction de murs de séparation entre ces deux peuples et leurs terres, le recours aux puissances coloniales européennes et occidentales et à la dictature du droit de veto». La juriste Souhila Guemoudi a expliqué à travers son intervention qui s'intitule «Analyse juridique de la question du Sahara occidental» «le statut légal du Sahara occidental et le droit de ce peuple à l'autodétermination comme fondement juridique et politique pour la décolonisation», et d'ajouter: «De nombreuses jurisprudences ont affirmé que le Sahara occidental était, jusqu'en 1975, un territoire non autonome, conformément au chapitre XI de la Charte des Nations unies.» «Après la Marche verte, il est devenu un territoire occupé, les deux parties au conflit étant, d'une part, le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui et, d'autre part, le royaume du Maroc», a-t-elle insisté. Le président de l'Instance sahraouie du pétrole et des mines au Sahara occidental, Zbeir Ghali, a souligné que «le Makhzen exploite le phosphate sahraoui, qui représente plus d'un quart des réserves mondiales, comme une arme diplomatique».