Le Ramadhan, c'est dans moins d'un mois ! Les préparatifs battent leur plein, tant du côté des foyers que des autorités. Depuis le début de l'année, le gouvernement est particulièrement vigilant afin d'assurer une bonne organisation de cette période. Youcef Cherfa, ministre de l'Agriculture, et Tayeb Zitouni, ministre du Commerce intérieur, sont en première ligne dans cette «bataille». Les deux ministres ont multiplié les réunions et rencontres pour finaliser un «plan» visant à garantir un Ramadhan serein. Hier, en plein week-end, Cherfa a mobilisé ses équipes pour une réunion de travail «spécial Ramadhan». Il était question d'évaluer les différentes opérations incluses dans le programme d'approvisionnement du marché en produits agricoles de large consommation, dans le cadre des préparatifs pour ce mois sacré. Selon un communiqué du ministère, «un exposé a été présenté sur le programme de régulation concernant les viandes blanches et rouges, ainsi que les légumes tels que les pommes de terre, les oignons, l'ail, les céréales, les légumineuses, le lait et ses dérivés, ainsi que l'huile d'olive». Lors de cette réunion, les quantités prévues pour être injectées dans le marché pendant le mois sacré ont été examinées, que ce soit celles stockées, importées ou les produits saisonniers. À cet égard, le ministre a salué «les efforts déployés par tous les acteurs et l'approche proactive mise en œuvre pour garantir la disponibilité des produits agricoles les plus consommés durant le mois de Ramadhan, en adéquation avec le pouvoir d'achat des citoyens». C'est la priorité absolue du gouvernement. Tout son plan repose sur l'objectif principal de garantir que l'offre dépasse la demande. Cela afin d'influer les prix à la baisse. Les soldes du Ramadhan sont de retour Les opérateurs économiques ont dans ce sens été mobilisés et, comme l'an dernier, un effort particulier a été fait pour «casser les prix». En plus d'augmenter leur production pour satisfaire le marché, les «méga-soldes» du Ramadhan seront de retour, en particulier sur les marchés spécialisés. Ces produits à prix réduits seront disponibles dans divers commerces, au plus grand bonheur des consommateurs. Les ministres ont également annoncé une augmentation du nombre de ces marchés, qui devraient dépasser les 900 à travers le pays. Le nombre d'opérateurs et de produits disponibles sera aussi revu à la hausse. Le climat favorable de cet hiver et l'arrivée du Ramadhan au début du printemps devraient se traduire par une abondance de produits sur les étals, notamment les agrumes et divers fruits et légumes de saison, sans oublier ceux issus des serres ou conservés pour l'occasion. Le président Abdelmadjid Tebboune suit personnellement ce dossier. Il n'a cessé de donner des instructions pour garantir que ce Ramadhan soit encore meilleur que le précédent, avec des prix modérés et une disponibilité continue des produits. Il a également insisté sur la nécessité de corriger les lacunes observées l'an dernier, notamment concernant la viande. En effet, contrairement à l'an dernier où l'importation de viande rouge n'avait commencé qu'au début du Ramadhan, cette année, les viandes rouges importées à des prix compétitifs sont déjà disponibles, «avec 12000 tonnes importées chaque mois et 20 000 tonnes prévues pour le mois sacré», a révélé le ministre du Commerce intérieur, Tayeb Zitouni. «Les viandes blanches, avec 15000 tonnes importées en plus des 35000 tonnes produites localement, sont également présentes», a-t-il précisé. Ces importations ont déjà permis une baisse des prix du poulet sur le marché. L'anticipation L'anticipation est la clé. «Les préparatifs ont été entamés plusieurs mois à l'avance, mobilisant tous les moyens et services du secteur agricole ainsi que les entreprises sous tutelle», a indiqué, la semaine dernière, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa. «Cette démarche s'appuie sur une planification qui inclut la production locale, le stockage stratégique et, si nécessaire, l'importation de produits spécifiques tels que la viande rouge», a-t-il précisé, tout en rassurant sur l'abondance des produits agricoles dans les marchés durant tout le mois du jeûne. C'est, en effet, avec cette vision que le gouvernement gère ce dossier sensible. Toutefois, malgré ces mesures, la spéculation reste une menace. La mafia de la spéculation, toujours prête à profiter de la situation, pourrait contrecarrer ces efforts. Mais l'Etat est déterminé à lutter contre cette pratique. Le président Tebboune a affirmé que cette époque de spéculation est révolue. Un arsenal judiciaire renforcé et la criminalisation de ces pratiques sont mis en place pour contrer ces acteurs sans scrupules. Les services de sécurité, les walis et le système de vigilance sont mobilisés pour intervenir et assurer la préservation du pouvoir d'achat des citoyens. L'Etat frappera d'une main de fer les spéculateurs. Plus de place donc à la spéculation, ni à l'improvisation. Sous les ordres du chef de l'Etat, les pouvoirs publics sont mobilisés en ordre de bataille depuis plusieurs mois déjà. Ils ont occupé le terrain, en mettant en place des mesures rigoureuses pour garantir un mois de jeûne serein et sans encombre. Avec une anticipation minutieuse, ils ont veillé à chaque détail, de l'approvisionnement des marchés à la régulation des prix afin de permettre aux Algériens de célébrer ce mois sacré dans les meilleures conditions possibles. À l'aube de ce Ramadhan 2025, tout les signes sont au vert pour un mois de la «clémence et de la miséricorde»…
