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Ils honorent la France
Jean-Pierre Chevènement, Ségolène Royal, Dominique De Villepin...
Publié dans L'Expression le 06 - 02 - 2025

Deux personnalités françaises citées par le président de la République lors de l'entretien qu'il a accordé au quotidien français l'Opinion ont été approchées par les médias de leur pays pour s'exprimer sur les relations algéro-françaises. Il s'agit de Ségolène Royal et Jean-Pierre Chevènement, que le chef de l'Etat a nommément évoqués parmi les voix sages auxquelles il faut accorder plus de temps d'antenne dans les médias de l'Hexagone. Ces derniers semblent s'être exécutés. Ainsi, le prestigieux quotidien de droite, Le Figaro, a ouvert ses colonnes à l'ex-ministre de l'Intérieur, de la Défense et ancien président de l'association d'amitié Algérie-France, Jean-Pierre Chevènement.
Eloigné des débats politiques de son pays, cette grande personnalité socialiste, qui a réalisé un score de plus de 11% à la présidentielle de 2002, a plaidé en faveur d'un débat dépassionné. «Il nous faut sortir des embrouillaminis passionnels et renouer avec l'intérêt commun», a-t-il souligné. Il en a voulu pour preuve que «pour l'Algérie comme pour la France, l'intérêt commun consiste à nouer des relations solides et franches», a affirmé Chevènement. Le propos de l'homme politique, empreint de sagesse, traduit le souhait de «surmonter les polémiques et les surenchères», a-t-il soutenu. Cela s'explique parfaitement par le poids de l'Histoire, dont un brassage des populations a fait qu'«il y a environ 3 millions d'Algériens ou de Franco-Algériens en France», a expliqué l'ancien ministre français de la Défense.
Cet homme, connu pour sa constance, allant jusqu'à démissionner du gouvernement à la suite d'une mésentente avec le chef de l'Etat, a souligné l'importance pour les deux pays d'avoir des relations apaisées. L'ancien ministre maintient son appréciation que la France est «le principal partenaire de l'Algérie au nord de la Méditerranée» et que «l'Algérie est indéniablement le pays le plus important pour la France en Afrique». Une évidence qui semble aujourd'hui difficile à défendre devant l'acharnement sans précédent de l'extrême droite française. Le Pen et consorts usent de comparaisons inappropriées, citant les relations entre les Etats-Unis et le Mexique ou encore la Colombie.
Le président de la République a déjà répondu à la patronne de l'extrême droite française et à son «bras dans le gouvernement», Bruno Retailleau. Les propos du chef de l'Etat ont été confirmés par Ségolène Royal qui, au lendemain de l'interview accordée par Abdelmadjid Tebboune au quotidien français l'Opinion, a été invitée sur le plateau de la chaîne de télévision RMC Story. «Mme Le Pen veut appliquer la décision de Trump de militariser la frontière avec le Mexique à l'Algérie», s'est indignée la candidate à l'élection présidentielle de 2007 en France. «Elle veut que la France déploie son armée sur la Méditerranée ! Elle veut une nouvelle guerre d'Algérie !» a frontalement accusé Mme Royal.
Interrogée sur une probable médiation entre l'Algérie et la France qu'elle entreprendrait si elle était sollicitée, Ségolène Royal n'a pas répondu à la question, mais a affirmé souhaiter une relation sereine, d'égal à égal avec l'Algérie. Elle a réitéré son appel à un partenariat franc. Elle a estimé nécessaire un véritable apaisement, contrairement à ce que profère depuis des semaines l'extrême droite française.
Sur le plateau de RMC Story, Mme Royal a confirmé toutes ses déclarations sur le passé de l'Algérie avant l'avènement de la colonisation et a fermement condamné le système colonial ainsi que les crimes contre l'humanité dont il s'est rendu coupable. «Il y avait une grande civilisation algérienne, il y avait une culture, un développement économique, des structures familiales et villageoises, tout cela a été brisé, broyé par cette effroyable», avait-elle précédemment affirmé dans une autre émission de télévision. « Il faut arrêter tous les discours méprisants pour l'Algérie», a-t-elle averti, car «la façon dont vous parlez de l'Algérie résonne sur tout le continent africain». Fustigeant les animateurs de la scène politique française, elle a lancé : «Ceux qui donnent ici des leçons de démocratie aux autres, on ne les a pas entendus protester contre les répressions féroces sur les gilets jaunes et sur les mouvements écologiques et sociaux». Et d'asséner : «La France n'a pas donné l'exemple des droits de l'homme après sa répression sur les gilets jaunes, et n'a pas donné aussi un bon exemple de démocratie et de paix en mutilant les manifestants.»
Les propos de Ségolène Royal étaient en partie dirigés contre le président Macron en raison des fautes diplomatiques qu'il a commises à l'égard de l'Algérie. Elle a souligné que «la France a beaucoup à faire pour retrouver une autorité morale abîmée». La question de la rente mémorielle, évoquée initialement par le président français, est actuellement un véritable alibi de l'extrême droite afin d'accabler l'Algérie.
À ce sujet, l'ancienne ministre socialiste a accusé cette partie de la classe politique française de vivre justement sur la rente mémorielle d'une époque coloniale révolue. Mme Royal n'a pas manqué de critiquer Macron pour ses dérives diplomatiques envers l'Afrique francophone. Son discours à la conférence des ambassadeurs de France a parfaitement illustré la perte de crédibilité de la France, «chassée d'Afrique», a expliqué l'ancienne ministre.
Ces deux voix de la gauche traditionnelle qui se sont exprimées au cours des 48 dernières heures rejoignent celle de la droite, tout aussi traditionnelle, représentée par l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin.
Brillant diplomate, il n'a pas hésité à qualifier l'Algérie de «pays frère» et à plaider en faveur d'une véritable «réconciliation des mémoires» entre l'Algérie et la France.


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