Le gisement de zinc à Merdj Ouamane, exploité en partenariat avec les Australiens, reste une source d'emploi. La commune d'Amizour fait parler d'elle ces derniers mois, aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique. D'une superficie de 109km², dont les trois quarts rurale et un quart urbaine, Amizour compte 40.000 habitants dont 70% de jeunes de -30 ans. A vocation agricole (raisin, orange, figue, olive et câpre), Amizour occupe le troisième rang dans la wilaya de Béjaïa. Eu égard à sa proximité du chef-lieu de wilaya, elle ambitionne de servir de banlieue pour la ville de Béjaïa. Dotée d'un budget de 43.000.000DA, suffisant juste pour les charges communales pour une durée de 6 mois, de l'avis même de son premier responsable, néanmoins des projets ont été initiés sur les budgets de wilaya et le PCD. Aussi, a-t-il été question de gaz de ville, piste, AEP, étanchéité et électricité questions qui allègent, à bien des égards, les populations des villages enclavés. Les aménagements et réfection de divers projets d'intérêt public ont été constatés sur le terrain, au grand bonheur des citoyens. Ces derniers ne cachent guère leur satisfaction s'agissant de l'action de l'équipe aux commandes de la localité depuis le 24 novembre 2005. En dépit de toutes ces réalisations faites sur fond de concertation avec les mouvements associatifs, un cas d'école si l'on considère ce qui se passe ailleurs, le chômage reste le problème de l'heure à Amizour. 50% de la population ne trouve pas d'emploi. Une situation qui n'est pas pour arranger les affaires des élus. Mais, malgré ce taux très élevé de chômage, la population n'a pas manqué de se solidariser avec le maire de la ville qui s'est opposé au lancement de la production d'une usine d'aluminium d'un privé. Le bras de fer autour de ce projet a même débordé sur la scène politique lorsque le RCD a suspendu ses quatre élus qui ont refusé d'obtempérer à ses injonctions dans les affaires de l'usine d'aluminium. Là aussi, les militants du RCD ont pris parti pour le maire. C'est dire qu'une démarche concertée finit toujours pas payer. Amizour compte, aussi, une zone d'activité depuis 8 ans. Le blocage de l'agence foncière de wilaya, oeuvre du FFS à l'APW, s'est soldé par un grand retard si bien qu'aujourd'hui, sur les 13 investisseurs, deux seulement possèdent des actes. Cette zone peut créer plus de 800 emplois si toutefois, les investissements sont débloqués. Plus loin, le gisement de zinc à Merdj Ouamane, exploité en partenariat avec les Australiens, reste une autre source d'emploi. On parle de 1000 emplois à ce niveau, le maire de la commune ne cache pas des ambitions de créer des unités de transformation de produits agricoles. A Amizour, on réfléchit ensemble. La gestion participative est une réalité dans cette commune connue pour son caractère frondeur. En dépit des problèmes rencontrés, dus à la faiblesse des ressources et des retards accumulés, l'APC n'a jamais connu de protestation, c'est là que réside l'art de gestion des nouveaux locataires de l'APC. Amizour a réussi à renouer avec le développement, en dépit des entraves mais la solidarité locale renforce la volonté d'aller de l'avant.