Une nouvelle stratégie a été envisagée dans le domaine de la santé à Béjaïa, et ce, afin de permettre une meilleure prise en charge du malade et un développement plus harmonieux de ce secteur considéré comme l'un des plus névralgiques. Ainsi donc, et sous la houlette du docteur Mohamed Mansouri, (DDS) plusieurs points ont été soulevés dans le cadre d'un bilan des activités du secteur de la santé au cours de l'année 2001, et des perspectives pour l'année 2002. Dans ce contexte, la DDS a organisé des regroupements de l'ensemble du personnel d'encadrement au niveau de chacun des cinq secteurs de la wilaya. Il a été souligné lors de ces rencontres, les atouts dont dispose la wilaya de Béjaïa, dans le domaine de la santé à savoir : un nombre satisfaisant de structures, voire excédentaire et des ressources humaines, en quantité et en qualité. Dans le domaine de la logistique, le chef-lieu de wilaya a bénéficié, tout récemment, d'un ensemble d'investissements lourds tels qu'un SAMU, une unité de soins intensifs, un centre d'imagerie médicale avec scanner, un service néonatologie, un centre régional de transfusion sanguine, l'extension du centre d'hémodialyse, la réfection de trois blocs opératoires au niveau de la maternité, ainsi que des salles d'accouchement, la réfection du bloc opératoire d'ophtalmologie, la réfection du service de psychiatrie femmes, etc. Par ailleurs, d'autres projets et réalisations, non moins importants, ont vu le jour à travers plusieurs communes et localités de la wilaya de Béjaïa. Ainsi des points et pavillons d'urgence sont prévus dans les localités d'Aokas, Souk El- Tenine, Tazmalt, Ouzellaguen, El-Kseur, Barbacha et Adekar, ce qui permettra de pallier toutes les urgences dans ces localités de manière rapide et efficace. Un deuxième centre de référence est prévu au niveau du secteur sanitaire d'Akbou, et la commune de Kherrata bénéficiera au courant de cette année de travaux de séparation des grands services en chambres ainsi que de la réalisation d'un bloc qui permettra de recevoir les urgences des salles opératoires, des services de chirurgie, et de maternité. Un étage vide au niveau de l'hôpital de Amizour inoccupé, permettra la réalisation d'un service de dépistage de cancers, tandis que la deuxième aile permettra la réalisation d'un service de gériatrie. (médecine du vieillard). Le secteur sanitaire de Sidi Aïch bénéficiera entre autres, d'une enveloppe financière pour la transformation de l'ex-hôpital d'El-Matten en centre de rééducation, tandis qu'un projet de création d'un centre spécialisé pour les maladies respiratoires chroniques est prévu à Idjiouène. Celui-ci dispose d'une structure non fonctionnelle avec une climatologie idéale. L'enveloppe budgétaire allouée par l'Etat pour l'an 2002 permettra le renouvellement de toute la literie, la réfection d'un bon nombre de buanderies, l'achat de batteries de cuisine, l'acquisition de nombreux équipements médicaux, de huit ambulances, d'une station de production d'oxygène, etc. Néanmoins, ces opérations et tous ces projets sont considérés comme insuffisants, si les responsables de ce secteur ne se penchent pas sérieusement sur la situation du personnel, la communication et l'information, le développement de l'accueil, la qualité des soins, l'amélioration de l'hygiène hospitalière, et l'éducation sanitaire de la population, qui constitue, à n'en pas douter, le meilleur garant de la réussite dans le domaine de la prévention. Les regroupements réguliers des responsables de ces secteurs, et les débats qui s'ensuivront, permettront, sans aucun doute, de s'enquérir de certaines réalités du terrain qui permettraient dans un nouvel ordre de gestion de corriger les anomalies persistantes.