À une semaine du Ramadhan, l'Etat est sur tous les fronts ! Vendredi dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s'est attaqué à la sécurité hydrique. Avant le mois sacré, il a inauguré les grandes stations de dessalement de l'eau de mer, éloignant ainsi le stress hydrique des citoyens. Grâce à ces installations, qui alimenteront 15 millions de personnes, l'eau ne sera plus un problème pour les Algériens. D'ailleurs, certaines régions, actuellement alimentées un jour sur deux, devraient être desservies quotidiennement durant ce mois de jeûne. Ce n'est pas tout ! Le chef de l'Etat a mobilisé tout l'Exécutif afin d'assurer un mois serein. Ainsi, le gouvernement est sur le pied de guerre pour contrôler les prix et protéger le pouvoir d'achat des Algériens. Pour limiter la «flambée traditionnelle», le ministère du Commerce a renforcé les contrôles sur les marchés et les circuits de distribution. Des brigades de contrôle sillonnent les marchés de gros, les commerces et les souks pour éviter la rétention des stocks et les hausses abusives. Mieux encore, l'Etat va frapper d'une main de fer, cette année, contre cette «mafia» qui se sucre sur le dos des Algériens. La Gendarmerie nationale est sur le qui-vive. Les spéculateurs sont avertis. Des brigades spéciales ont été mobilisées sur le terrain pour «traquer» ces criminels. Un dispositif sécuritaire a été mis en place afin de surveiller les prix, sécuriser les marchés et lutter contre le commerce illicite. Ceux qui se feront attraper pour avoir «joué» avec le pain des Algériens risquent gros : jusqu'à 7 ans de prison, selon la loi sur la spéculation. Et les gendarmes ne badinent pas sur ce genre de choses ! Les contrôles sanitaires vont être intensifiés pour éviter la commercialisation de produits avariés. Parallèlement à cette lutte acharnée, l'importation des produits manquants sur le marché a été lancée depuis plusieurs mois déjà. À l'instar de la viande, d'importantes quantités de viandes blanche et rouge ont été importées pour inonder le marché et stabiliser l'offre. Les offices publics, à l'instar de l'Oaic, ainsi que les grands groupes publics et privés ont annoncé des stocks suffisants pour couvrir la demande. 565 marchés «spéciaux Ramadhan» ont également été ouverts depuis plus d'une semaine. On y trouve un large choix de produits : huile d'olive, fromages, légumineuses, épices, dattes… Autant d'aliments prisés pendant cette période proposés à des prix attractifs. Des packs alimentaires composés d'huile, de tomates en conserve, de couscous, de vermicelles, de farine, de boissons gazeuses et d'eau minérale sont vendus à 600 DA. Une offre exceptionnelle qui a vu le jour grâce à la mobilisation d'un grand nombre d'opérateurs économiques. Comme l'an dernier, ils se sont engagés à organiser des soldes durant ce mois sacré. «Plus de 800 produits sont concernés par ces rabais», a souligné le ministre de l'Intérieur, Tayeb Zitouni. Les nécessiteux pourront compter sur la générosité sans faille de l'Etat, mais aussi sur celle des concitoyens. Les aides du Ramadhan ont déjà été versées par les pouvoirs publics, et les couffins du Ramadhan sont également distribués aux familles nécessiteuses via les associations caritatives. Par ailleurs, des restaurants de la Rahma seront ouverts à travers tout le pays pour offrir des repas gratuits à ceux qui en ont besoin. Une mission essentielle et noble qui contribue au charme de ce mois de piété. Toutefois, comme a insisté le président Tebboune, il faut mettre fin à la «surconsommation». Des campagnes de sensibilisation contre le gaspillage alimentaire sont également en cours, tout comme celles relatives aux comportements dangereux sur les routes. Les services de sécurité veilleront à ce que ce mois de fête ne se transforme pas en drame pour de nombreuses familles, en raison de ce terrorisme routier. La police et la Gendarmerie ont également élaboré un plan spécial pour renforcer la surveillance des marchés et des lieux de culte. Le bien-être des citoyens est au-dessus de toute considération. Les transports publics ont adapté leurs horaires pour s'aligner sur les habitudes des citoyens, avec des bus et des métros en service après la rupture du jeûne. Des programmes religieux ou culturels ont été concoctés. Bref, tout est déjà en place pour assurer un Ramadhan des plus sereins aux Algériens…