La cause sahraouie fait toujours entendre sa voix à travers des organisations régionales et internationales de par le monde. La question de l'autodétermination du peuple sahraoui est en train de connaître une large solidarité et un soutien international indéfectible. Ce soutien vient de se manifester de la part du parti espagnol Podemos qui a appelé «l'Union européenne à prendre des mesures contre le Maroc après l'expulsion d'eurodéputés qui ont été refoulés dès leur arrivée à l'aéroport de Laâyoune occupée, parmi lesquels Serra Sanchez Isabelle, députée de Podemos et militante active en faveur de la cause sahraouie», ont rapporté les médias espagnols. La lettre qu'a envoyée au président du Conseil européen, Antonio Costa, à la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et à la vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas, la porte-parole de Podemos, Isa Serra, accompagnée des eurodéputés Catarina Martins (Portugal) et Jussi Saramo (Finlande), a fait allusion sous forme de dénonciation à «l'attitude des autorités marocaines qui leur ont interdit l'entrée à Laâyoune occupée et les ont renvoyés à Las Palmas», rappelle-t-on. Les députés en question ont souligné que «leur déplacement visait à vérifier le respect de la récente décision de la Cour de justice de l'Union européenne, qui a annulé les accords agricoles et de pêche entre l'UE et le Maroc. Ils prévoyaient également de rencontrer la mission onusienne d'observation du cessez-le-feu (Minurso) et de tenir des réunions avec des associations locales pro-Polisario», et d'ajouter «Podemos considère cette expulsion comme une entrave inacceptable à la transparence et au respect du droit international. Le parti demande à l'Union européenne d'adopter des sanctions fermes contre le Maroc pour ses violations des droits fondamentaux et son refus d'accepter l'observation internationale, cette mesure est essentielle pour garantir l'application des décisions de la justice européenne et soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», souligne-t-on. Dans un autre registre, des partis politiques et des groupes parlementaires mixtes siégeant au Parlement basque espagnol, ont pris l'initiative d'adopter «une déclaration en faveur du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination». le groupe a tiré à boulets rouges sur l'occupant marocain qui occupe illégalement les territoires sahraouis», a-t-on souligné. L'intergroupe «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» du Parlement basque, a déclaré que «l'occupation du Sahara occidental «est illégale» et revendique «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Le texte, qui a été lu devant les médias par les représentants du PNV, EH Bildu, PP et Grupo Mixto-Sumar, a été approuvé à l'occasion du 49e anniversaire de la République arabe sahraouie démocratique», et d'ajouter «À travers cette déclaration, les parlementaires basques soutiennent que le Sahara occidental est un territoire non autonome, soumis au droit international et que son occupation est illégale. Ils insistent sur le fait que l'exercice du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination doit être autorisé», précise-t-on. L'intergroupe «Paix et liberté pour le peuple sahraoui» du Parlement basque, a été clair quant à la question de l'autodétermination du peuple sahraoui en déclarant que «le Front Polisario est le représentant légitime et unique du peuple sahraoui, tel que reconnu par l'ONU et la communauté internationale», a-t-il souligné. La déclaration politique de l'intergroupe demande «le respect scrupuleux des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et la cessation des violations des droits humains à l'encontre des Sahraouis», et d'ajouter «dénonce le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui et exige que les parties concernées dans le conflit respectent pleinement l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne du 4 octobre 2024, qui annule les accords relatifs à l'agriculture et à la pêche entre l'Union européenne et le Maroc», a-t-il signalé. Par ailleurs, les élus du Parti mexicain du travail (PT), ont brandi une banderole où il est mentionné le slogan «Sahara occidental libre», en «signe de protestation contre la présence du président du Parlement marocain et la politique de son pays envers le Sahara occidental». Cette tournure qui n'est que bénéfique pour la cause sahraouie renforce l'isolement du régime marocain du Makhzen et affirme que la légalité internationale est la seule référence à même de régler la question sahraouie comme cela est mentionné par les résolutions des Nations unies.