Nids-de-poule, crevasses, tranchées, travaux interminables, toute une panoplie. Près de 120 milliards de centimes, destinés à la rénovation et la réfection du réseau routier urbain du chef-lieu de wilaya totalement dégradé, seraient gelés au niveau de l'APC de Bordj Bou Arréridj. Cette enveloppe, octroyée dans le cadre des différents programmes de développement, est bien confirmée par des sources au parfum des affaires de la commune. Mieux, le chef de l'exécutif, au cours d'une réunion avec les élus de l'APC, s'est étonné «du sommeil des représentants du peuple», censés améliorer les conditions de vie des citoyens. Aussi, les directeurs de l'exécutif s'interrogent, à leur tour, sur le silence des élus, y compris ceux concernés par la réfection des routes. Nids-de-poule, crevasses, tranchées, travaux interminables, citoyens abîmant une chaussée refaite récemment, toute une panoplie et actes de destruction contre le réseau routier urbain de la ville. Le problème de la capitale des Bibans, surnommée Bordj Bou Houffra (trou) ou Bordj la boue, est une énigme pour les hauts responsables, en dépit du fait que «les caisses de la commune soient pleines et elle a même hérité du programme de la relance et du soutien des Hauts-Plateaux, sans oublier les programmes sectoriels et des communes» affirment certains élus à l'APC, mis en quarantaine quant à la gestion courante des affaires de la commune. Est-ce un problème de compétence? Est-ce un problème d'entreprises? Y a-t-il divergence entres les élus, censés tous représenter la population, nonobstant leurs approches politiques différentes? Tant de questions restées sans réponses. «Ils peuvent s'entendre tout de même sur la réfection des rues et ruelles au lieu d'obliger toute la population à patauger dans la boue» s'exclament les habitants des quartiers périphériques. Pour le président de l'APC de Bordj Bou Arréridj, le programme de réfection des rues vient d'être lancé et la ville aura un autre visage. Mais le citoyen ne voit rien venir et suspecte que «les élus attendent l'approche des élections pour lancer les travaux». En clair, beaucoup de citoyens s'interrogent sur l'état des rues et ruelles dont certaines n'ont pas été refaites depuis plus de dix ans. Et dire que certaines entreprises locales n'attendent qu'un petit geste de la commune. Avec 120 milliards de centimes, juste pour la réfection des rues, la capitale des Bibans patauge pourtant dans la gadoue. Qu'en sera-t-il avec le retour des pluies?.