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Algiers, le film de l'année !
En salles de cinéma depuis trois mois
Publié dans L'Expression le 08 - 03 - 2025

Il est incontestablement le film de l'année! Pour la première fois depuis très longtemps, voire dans l'histoire du cinéma algérien qu'un film reste aussi longtemps dans une salle de cinéma en Algérie, preuve du grand engouement du public !
En effet, Algiers de Chakib Taleb Bendiab vient d'enregistrer tous les records en dépassant les trois mois en salle de cinéma. Avec son genre policier, c'est donc une première assez rare faut-il le reconnaître, dans le paysage cinématographique en Algérie, qu'il fasse autant de bruit. Depuis sa sortie le 5 décembre 2024, le long-métrage 196 mètres/Algiers du réalisateur Chakib Taleb Bendiab, est toujours visible sur grand écran, depuis trois mois déjà, à Alger, Chéraga ou encore à Oran.
Un film qui ; rappelons-le, suscite beaucoup de curiosité quant au suspense et l'émotion rare qu'il dégage, et ce, grâce à un sujet jamais abordé jusqu'à présent au cinéma en Algérie.
En effet, au-delà de l'évocation de la décennie noire, il y a surtout le thème de l'enlèvement des enfants qui est abordé à travers l'histoire d'une enquête policière, menée, en espace de 48h, pour tenter de retrouver la fillette kidnappée, la nuit en plein quartier du centre d'Alger, alors que gronde en plein jour le mouvement du Hirak…
À côté de cette équipe policière, une psychologue qui renferme en elle, un lourd secret, cherche aussi à élucider le mystère de l'enlèvement, en remontant le fil des évènements durant ces 20 derrières années . Et qui dit 20 dernières années, dit fatalement la décennie noire et ce qu'elle a charrié avec elle, comme blessures intérieures chez les Algériens, car tous ces personnages ou presque, faut-il le constater, sont dépeints comme des êtres torturés, des âmes solitaires et tourmentées qui peinent à sortir leur tête de l'eau, ou à tourner le dos à leur passé…Derrière la course contre la montre pour
retrouver la victime, le film gorgé de drame, mettra en scène des courses-poursuites haletantes dans l'Algérois et des prises de bec entre les protagonistes du film. Qui a raison et qui a tort ? Et si la clé pour réussir cette enquête réside dans la communication ?
Une parabole que propose le film et qui renvoie aussi aux conséquences de cette décennie noire, engendrant une société quasi malade, car enfouissant en elle un lourd fardeau, celui d'un passé, dont les fantômes et autres stigmates demeurent toujours vivaces, prêts à nous hanter….Et pourtant, il faudra bien un jour s'en débarrasser, bien en parler sans doute, soigner ses traumas, tourner la page, pour avancer… Se défaire des souvenirs tortueux que porte la ville dans sa chair…cette ville qui est, en vrai, le personnage principal et dont le réalisateur tentera de cerner grâce à sa caméra, entre ciel et terre, jusqu'aux bas-fonds…
Le film commence ainsi par le kidnapping de Manel, une certaine nuit, dans le quartier populaire où elle habite, au cœur d'Alger. Son enlèvement fait l'objet d'une enquête menée par un inspecteur de police assez taciturne, voire démissionnaire, Samy campé par Nabil Asli, et une psychologue assez froide et rigide, appelée Dounia interprétée par Meriem Medjkane. Ils sont aidés par les deux acolytes de l'inspecteur, l'un ne pensant qu'à lui-même, en fin de carrière et veut absolument grimper les échelons, mieux gagner sa vie pour nourrir sa famille, jusqu'à bâcler l'affaire, ce dernier est campé par Hichem Mesbah et l'autre, un policier courageux et téméraire, qui croit en sa mission, n'est pas corrompu par les aléas de la vie et tente malgré ses disputes avec son supérieur d'aller jusqu'au bout de son job grâce aux enseignements acquis dans un livre intitulé L'art de la guerre . Ce personnage appelé Nabil Melal est campé par Ali Namous qui crève l'écran par la force de son regard ou de ses répliques qui font mouche. Vous l'aurez compris, le film aux rouages psychologiques incandescents, nous mènera fatalement à voyager au fin fond de chaque personnage afin de comprendre ce qui ne va pas dans ce microcosme humain que le réalisateur tentera sobrement à sonder en hors champs, chacun à travers, son propre caractère, ses failles et ses errements, que ce soit à travers la ville ou dans le silence de sa mémoire et ce, au fur et à mesure que l'on avancera dans le temps…Inspiré d'un véritable fait divers, loin d'être banal, le film traite pas moins d'une réalité toujours d'actualité, qu'elle soit post-décennie noire, voire même post- hirak, qui est présent simplement en clin d'œil dans ce film et vient en appoint sans doute à l'après-basculement, comme un appel au renouveau, qui traverse le film comme une sorte de brouhaha avant la tempête, alors que beaucoup de choses se passent et continuent à se passer en marge de notre existence…. tel ce kidnapping des enfants et le viol sur mineur, sujet audacieux qui dit un fait de société qui lui, n'appartient à aucune temporalité sociopolitique ou logique, mais appelle plutôt à la cohésion pour la consolidation d'une société meilleure…
Un sujet, somme toute, universel, et c'est ce qui a fait que le film trouve un écho favorable, dans pas mal de festivals dans le monde, après l'obtention du grand prix au festival international de cinéma du Rhode Island (Etats-Unis) où il a été projeté en avant-première mondiale l'année dernière… Aussi, c'est ce qui justifie sa sélection pour les oscars, pour la pertinence du sujet traité et la manière finement intelligente avec laquelle il a été réalisé par ce réalisateur des plus exigeants. Fort d'un succès« fou » et inattendu, Algiers a pris part à pas mal de festivals jusqu'à aujourd'hui. Il sortira, en outre, au Canada en avril prochain. Pour l'heure, si vous l'avez raté, vous pouvez toujours vous rattraper, en allant le voir dans toutes les salles de cinéma où sont distribués les films de MD Ciné. Et de retrouver les acteurs de vos feuilletons préférés du Ramadhan, car ces derniers, sont pour certains, présents à la télé durant ce mois sacré .
Une occasion à ne pas rater en allant les voir se mouvoir dans un tout autre registre, qu'est le thriller psychologique…et de soutenir le cinéma dz !


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