Le président de la République a pris une décision lors du Conseil des ministres, tenu dimanche, qui pourra révolutionner le secteur du marbre en Algérie. Abdelmadjid Tebboune a ordonné l'organisation de ce secteur «ancien et stratégique ainsi que la collaboration avec des partenaires internationaux professionnels et leaders dans cette industrie», écrit-on dans le communiqué diffusé à l'issue de ce Conseil des ministres. «Afin de soutenir le produit national, le Président a ordonné l'interdiction de l'importation de dalles de marbre finies, tout en lançant de nouveaux investissements et en introduisant des réformes dans cette industrie», ajoute-t-on. Afin de mieux réussir ce défit, le président de la République a encouragé les responsables de ce secteur «à relever le seuil de l'investissement de façon minutieusement étudiée, étant une source non négligeable de devises, et pourvoyeur d'emplois pour les jeunes», note-t-on encore. Cette décision va être accueillie, très certainement, avec une grande satisfaction auprès des opérateurs algériens qui investissent dans ce domaine, d'autant plus que ces décisions sont attendues depuis longtemps par ces derniers. Cela donnera un véritable coup d'accélérateur à la production du marbre algérien, longtemps délaissée au profit de l'importation. À noter que l'Algérie, qui a abandonné l'exploitation de ses propres gisements de marbre, importait de grandes quantités de cette matière, notamment de Chine, du Portugal, d'Italie et d'Espagne, des pays qui dominent le marché international du marbre. Les opérateurs nationaux qui opèrent dans ce secteur ont, à moult occasions, sollicité l'Etat afin de relancer et d'encourager la production nationale, d'autant plus que l'Algérie recèle d'énormes potentialités naturelles dans ce domaine. Les gisements dont recèle l'Algérie en marbre et granit, notamment dans la wilaya de Tamanrasset, sont énormes. La qualité de ce marbre n'a rien à envier au meilleur du marbre importé. «Si ces gisements sont exploités, l'Algérie pourra, en très peu de temps, passer de pays importateur de marbre à celui d'exportateur», nous dira un opérateur algérien dans ce secteur. Celui-ci nous signale que le seul défi qui pourra se poser est celui de la logistique. Un défit qui pourra être surmonté rapidement par le développement à grande échelle du rail saharien.