Les villageois d'Agouni Bouaklane, dans la commune de Makouda, voient rouge. Lors d'une réunion en assemblée générale le 24 novembre courant, ces derniers ont décidé de recourir à d'autres méthodes autrement plus muscles pour signifier le manque d'eau potable, un état qui, disent-ils, commence à perdurer. Ces citoyens ont ainsi décidé et à l'unanimité de procéder à la fermeture de la station de pompage, sise à lssiakhem dans la commune d'Attouche et ce, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la satisfaction de leurs revendications, à savoir: la désignation d'un agent qui aura pour tâche d'assurer une distribution équitable de l'eau, la réalisation d'une nouvelle conduite d'adduction alimentant le réservoir desservant cette localité, la réalisation d'une nouvelle conduite de distribution reliant le réservoir aux ménages. Rappelons que la station de pompage alimente en eau les daïras de Makouda et de Tigzirt. Les contestataires affirment que cette coupure ou fermeture de la station sera illimitée. II est vrai que cette région souffre de la pénurie d'eau et ce, depuis des années. Makouda a toujours eu à se plaindre de la chose et de multiples démarches ont été faites. Les citoyens ont eu à se rapprocher des autorités locales et de l'agence de l'Algérienne des eaux et ce, sans résultat. Aujourd'hui, il semble bien que la coupe soit pleine et ces villageois ont donc décidé d'agir illégalement afin de régler un problème crucial qui aurait dû, en principe, être pris en charge depuis des lustres. Le problème de!'alimentation en eau des villages et autres hameaux de Kabylie est un véritable casse-tête avec cette débauche de moyens qu'il faut consentir pour pouvoir amener l'eau aux hameaux. Un fait est certain, Makouda et sa région ont toujours souffert du manque d'eau. Maintenant que les villageois sont passés aux «grands moyens», l'administration se devra de se pencher sérieusement sur la question.