lls sont de nombreux villages dans Ia commune de Makouda, chef-lieu de daïra, situé à moins de 20 km au nord de la ville de Tizi Ouzou à souffrir du délabrement de leurs routes, de l'insuffisance en alimentation en eau potable, de l'absence d'assainissement et d'infrastructures de loisirs et de sport pour la population juvénile. Pour ce, des comités de village, notamment d'Agouni Bouaklane, Aïn Larbaâ, Ihassounène, Aït Ouazène, Haddouda, Izaroukène, Issiakhène, Tassedart, Tighilt-Nellouh, Tigoulmamine, Tazarourt, Sliha, Maachera, interpellent les autorités locales de la wilaya, dans une requête datée de mai dernier et dont nous détenons une copie. Ces comités citent, dans leur document, I'exemple du CW3 et du chemin vicinal reliant Makouda à la wilaya de Boumerdès, via Attouche. Ce CW, revêtu il y a une année, soulignent-ils, est actuellement dans un délabrement sans pareil tout au long de son tracé, tant il subit un trafic excessif de poids lourds et de tracteurs transportant du sable jour et nuit. La densité du trafic roulant sur ces axes primordiaux est telle qu'elle constitue un danger pour les autres usagers et appelle au devoir de leur élargissement. La réparation entamée sur le chemin communal au niveau du lieu-dit Aïn Larbaâ a été abandonnée pour des raisons inconnues, regrettent ces villageois. En matière d'alimentation en eau potable, la population d'Attouche, satisfaite quelque temps après le renforcement, en 2006, de la chaîne côtière d'AEP par la construction d'un nouveau réservoir, est retombée dans les mêmes manques. C'est le cas notamment des villages d'Aïn Larbaâ et de Sliha, alimentés à partir du réservoir t'Imakhlaf, un village relevant de la commune voisine de Sidi Naâmane. Ces villageois se demandent à quoi servent donc aujourd'hui les centaines de mètres linéaires de tuyauterie enfouie sous terre, pour, en fin de compte, ne donner aucune goutte d'eau dans les robinets des foyers ? Les villageois d'Attouche sont également dans l'expectative devant l'absence de plan pour l'évacuation globale des eaux usées, car la petits réseaux d'assainissement existants ne permettent plus à l'ensomble des habitations de s'y raccorder, pendant que les eaux usées se déversent à ciel ouvert en plusieurs points, dans des champs parfois cultivés ou situés près des habitations. En matière de sport de loisirs, l'importante population jeune de ces villages verse inévitablement dans l'oisiveté, faute d'infrastructures à même d'accueillir des activités sportives et culturelles. Pour ce, les mêmes comités de village demandent aux autorités d'équiper la nouvelle maison de jeunes en construction et à y ouvrir une bibliothèque régionale. Ils s'interrogent dans ce contexte sur ce qui est advenu des projets promis par le wali lors de sa visite dans la région notamment ceux relatifs à la construction d'un centre sportif de proximité et à la réalisation d'un stade pour lequel une fiche technique avait été déjà déposée auprès des services concernés. Les rédacteurs du document font état, par ailleurs, de leur inquiétude devant «le blocage ou retard” accusé par le projet de réalisation du POS (plan d'occupation du sol) au lieu-dit Ighil Guegounane, devant accueillir normalement des infrastructures de développement telles que des antennes Sonelgaz, ADE, recette des impôts. “Le retard enregistré dans la reconstruction du CEM», conçu provisoirement en préfabriqué, dans l'aménagement urbain et l'éclairage public, constitue en outre un point de préoccupation de la population de la région. Salah Yermèche