Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, présidera les assemblées annuelles de la Banque islamique du développement (BID), qui se dérouleront en Algérie du 19 au 22 mai prochain, et dont les préparatifs vont bon train, selon le président de la BID. C'est ce qui ressort des déclarations de Mohammed Ben Sulaiman Al-Jasser, président de cette banque, en visite de deux jours en Algérie. «Le président de la République m'a rassuré qu'il présidera la cérémonie d'ouverture de ces assemblées qui rassembleront 57 Etats membres représentés par les ministres des Finances et de l'Economie ainsi que des gouverneurs des Banques centrales pour débattre de toutes les questions économiques auxquelles sont confrontés les pays membres et des plans visant à accélérer le développement économique dans ces pays», devait-t-il confier à la presse nationale. Al Jasser, qui entame sa première visite officielle en Algérie, depuis son ascension à la tête de cette emblématique banque de développement en 2021, a fait le tour de nombre de ministères dont celui des Finances, en vue de s'enquérir de l'état d'avancement des préparatifs des assemblées annuelles de la banque, devant se tenir en Algérie au courant du mois prochain. Membre fondateur et figurant parmi les contributeurs majeurs de la Banque islamique du développement, l'Algérie devrait profiter de cette opportunité pour promouvoir son image de marque et bénéficier d'une attention particulière lors de ce sommet. C'est, en tous cas, l'engagement pris par le président de la BID qui a réitéré la volonté du Groupe de contribuer au développement économique du pays. «Il est de notre devoir d'être présents en Algérie et de fournir tous les efforts possibles pour aider à accélérer son développement économique», devait-il souligner. Le patron de la BID a exprimé, par ailleurs, sa satisfaction quant à «la volonté et la détermination qui caractérisent les programmes de développement économique à moyen et long terme en Algérie», a-t-il confié, tout en tenant à remercier le Président pour «l'exposé détaillé qu'il a présenté sur le développement économique de l'Algérie qui nous est si chère». Au-delà de ce constat notoire au sein du concert des nations, c'est l'orientation irréversible prise par l'Algérie, au cours de ces dernières années, visant à intégrer le système financier mondial. Cette approche s'est cristallisée par le biais des adhésions et contributions multipliées, au cours de ces dernières années, au sein des différentes banques mondiales multilatérales de développement (BMD), notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID)... Une option consolidée, depuis peu, qui exprime la nouvelle vision et le plaidoyer de l'Algérie concernant la nécessaire refonte de l'architecture financière internationale, restée en défaveur de l'essor du continent africain et des pays en difficultés d'accession à des financements concessionnels et justes afin de soutenir les impératifs du développement durable du continent. Par cette approche, l'Algérie, non seulement échappe au piège de l'endettement des institutions internationales spécialisées, mais assure également des sources nouvelles de financement alternatives de ses programmes de développement. Des sources de financement alternatives, notamment «des prêts à taux d'intérêt plus bas, des échéanciers de remboursement de la dette plus larges, des investissements directs étrangers durables et des transferts de technologie». De plus, la présence de l'Algérie au sein de ces banques multilatérales de développement constitue une opportunité réelle d'intégration des entreprises locales, à travers la présence de réseaux et un large éventail d'occasions. Il est à rappeler que l'Algérie avait également rejoint la Nouvelle Banque de développement (NBD), communément appelée «la Banque des Brics», où elle est également l'une des principaux pays souscripteurs. Au sein de la Banque européenne pour la construction et le développement (Berd), où elle est membre depuis 2021, l'Algérie joue un rôle important. C'est dire tout l'intérêt que porte le pays à cette nouvelle approche, en vue de sécuriser sa souveraineté financière.