Quelque 300 patrons français ont accompagné le maire de Marseille, M.Jean Claude Gaudin. Un protocole d'accord, d'amitié et de coopération sera signé aujourd'hui entre la wilaya d'Alger et la ville de Marseille. Cet accord, le énième du genre avec les municipalités françaises, sera paraphé par le vice-président du Sénat français et maire de Marseille, M.Jean Claude Gaudin, qui est en visite depuis hier à Alger. Il portera sur la collaboration et l'échange des expériences dans les différents domaines. Accompagné par une délégation importante de 300 patrons et chefs d'entreprise, ce déplacement de trois jours sera apparemment très fructifiant. Des représentants de Bouygues (BTP), de la Sncf (transport ferroviaire), de Véolia (gestion des déchets, eau, énergie, transports), des Grands Travaux du Midi (GTM), d'Axa (assurances), de la Sncm (transport maritime), Oth Consulting (ingénierie du bâtiment, industrie, infrastructures), font partie de la délégation. Comme figure également le président-directeur d'AXA-assurances qui entretient des relations de partenariat avec la Société nationale des assurances (SAA), notamment dans l'assurance voyage. Il y a lieu de signaler que AXA a déjà fait une tentative, en 2003, d'entrée dans le capital de la SAA. Ce voyage d'affaires intervient quelques jours après la visite, à Alger, de Nicolas Sarkozy, candidat UMP à la présidentielle de 2007. Comme il coïncide avec la mission d'experts français du secteur des énergies renouvelables et de la maîtrise de l'énergie, ainsi que la visite du ministre délégué à l'Aménagement du territoire du gouvernement français, M.Christrian Estrosi. La venue de plusieurs responsables français démontre, en effet, la volonté du palais de l'Elysée à renforcer ses relations politiques et économiques avec l'Algérie. Dans une déclaration faite à l'APS, l'ancien ministre sous le gouvernement d'Alain Juppé, a affirmé qu'il s'agit de «construire une relation d'exception entre Alger et Marseille». «Les objectifs de cette visite consistent, précise-t-il, à dynamiser les relations de coopération entre Marseille et Alger, à consolider et développer les partenariats existants entre tous les acteurs de notre territoire et leurs homologues algériens dans les domaines culturel, économique, universitaire, social et associatif». Interpellé sur la situation économique et le climat des affaires de l'Algérie, Jean Claude Gaudin a fait savoir que «l'Algérie est, aujourd'hui, un pays riche qui n'a plus de dette et qui a un taux de croissance élevé» et de regretter «hormis le secteur des hydrocarbures, les investissements directs français sont peu signifiants». Malgré ce constat positif, les opérateurs français restent toujours réticents quant à l'investissement en Algérie. Voulant rattraper le coup, le vice-président du Sénat a affirmé que certains des entrepreneurs envisagent d'investir en Algérie dans le secteur bancaire, la logistique portuaire et les services. Cet intérêt s'explique par l'importance du marché algérien qui devient de plus en plus une destination prisée des opérateurs américains, asiatiques et notamment arabes.