L'exemple le plus frappant est le démantèlement d'un groupe de cinq djihadistes à El Oued. Le coup de filet, opéré par les services de sécurité dans plusieurs régions du pays, à savoir le démantèlement de réseaux de soutien au terrorisme, révèle, encore une fois, la vérité que des terroristes étrangers sont bel et bien parmi nous. En effet, depuis que le Gspc a fait allégeance à Al Qaîda, en pleine guerre au Liban, des réseaux de djihadistes se sont constitués dans plusieurs pays arabes. Le démantèlement, récemment au Caire, d'une cellule multinationale de djihadistes dont neuf franco-algériens, renseigne sur le caractère international de cette organisation. Attaquer les intérêts occidentaux, notamment américains constitue le leitmotiv de ces djihadistes qui font de la «cause irakienne» la finalité de leur action. L'attentat perpétré à Bouchaoui, contre deux bus transportant des employés de la société BRC, filière de la compagnie Halliburton pourrait être le fait de ces groupes. Ces cellules djihadistes ne sont en réalité que des démembrements d'Al Qaîda, affirment les observateurs. Récemment, les forces de l'ANP avaient mené dans la région de M'Chouneche une vaste opération de ratissage. Le groupe traqué, comprendrait des éléments de différentes nationalités, à savoir des Mauritaniens, Tchadiens, Maliens, Nigériens. Ceux-là mêmes, enrôlés par le sanguinaire Mokhtar Benmokhtar, l'élément n°1 du Gspc, étaient derrière l'assassinat de trois militaires et deux patriotes, le mois dernier dans la région de Biskra. On dit même que le recrutement des candidats étrangers est récent, et obéit aux directives d'Oussama Ben Laden, notamment depuis que l'homme de main de ce dernier, Ezawahiri, a, par le biais des médias, confirmé que le Gspc est un réseau terroriste qui active au profit d'Al Qaîda. Dans ce contexte, les mêmes sources ajoutent que les services de la Gendarmerie nationale avaient, au cours de cet été, démantelé un réseau connu sous l'appellation d'Ezawahiri, spécialisé dans le trafic d'armes à Chetma, située à 9km à l'est de Biskra. Un autre indice qui montre que les djihadistes ont déployé leur toile dans certaines régions du pays. Par ailleurs, au mois de novembre dernier, un important réseau terroriste, composé de près d'une trentaine d'éléments affiliés au mouvement salafiste et dont une dizaine serait de nationalités irakienne et saoudienne, a été démantelé à Khenchela, ont indiqué des sources sûres. L'opération de guet-apens, lancée sur la base d'informations par les forces de sécurité, a, en effet, permis l'arrestation d'une vingtaine d'individus dans la région d'El Mahmel, passage obligé entre les wilayas d'El Oued, Khenchela et Tébessa, et les frontières-est du pays. L'exemple le plus frappant est le démantèlement, toujours au mois de novembre, d'un groupe de cinq personnes. Membres d'un réseau de recrutement de djihadistes pour l'Irak, elles ont été arrêtées et écrouées mardi à El-Oued (sud-ouest algérien), rapportent ce jeudi des journaux. Ces personnes, appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (Gspc), sont accusées, d'appartenance à une organisation armée agissant pour l'étranger. Les membres du groupe, indique-t-on de sources concordantes, auraient été formés par des activistes en Irak.