25.000 enseignants retrouvent le banc des écoles dans le cadre de la formation des formateurs. Une chaîne de télévision spécialisée dans le savoir sera créée dans deux ou trois mois. Cette nouvelle chaîne baptisée «la chaîne du savoir», traitera des sujets relatifs à l'éducation. L'information a été donnée, avant-hier, par le ministre de l'Education nationale M.Boubekeur Benbouzid, à l'occasion de l'ouverture de l'année pédagogique de formation des formateurs. «Dans trois mois, au maximum, nous allons procéder au lancement de la chaîne du savoir, qui servira de support de formation pour les enseignants de l'éducation, d'une part, et présentera des cours pour réduire l'analphabétisme, d'autre part», a déclaré Benbouzid. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la réforme de l'éducation engagée par le secteur depuis quelques années. On vise, à travers cette chaîne, à mieux informer les enseignants et les élèves du secteur. Ainsi, le secteur de Benbouzid est «gâté» par le gouvernement dans la mesure où il sera le premier secteur à avoir sa propre télévision. Depuis longtemps, on ne cesse d'évoquer la création d'un bouquet algérien dit «groupe de télévisions». Le dernier à en avoir parler, n'est autre que le directeur général de l'Entv, Hamraoui Habib Chawki, qui a annoncé, le mois passé, que le lancement du bouquet en question se fera dans cinq ans. La question qui mérite d'être soulevée, est de savoir si le lancement de cette chaîne du savoir ouvre la voie au lancement d'autres chaînes dont parlait HHC. Parmi celles-ci, on y trouve la chaîne spécial divertissement, Canal business, la chaîne tamazight et une autre de sport. Autrement dit, le lancement de cette chaîne constitue-t-il le début du processus de lancement d'autres chaînes? Les pouvoirs publics ont-ils bien compris la nécessité de créer des chaînes spécialisées afin de satisfaire la demande des citoyens? Le patron de l'Entv a reconnu, d'ailleurs, qu'une seule TV ne répond pas aux demandes des uns et des autres. «Je n'ai cessé d'interpeller les ministres et le gouvernement sur la question de la place des médias lourds dans le paysage national», a- t-il déclaré. Alors, peut-on dire que la demande de HHC a trouvé la bonne oreille? Cela reste non seulement le souhait de HHC, mais aussi du large public. Dans un autre registre, M.Benbouzid aspire à former, à l'horizon 2016, quelque 214.000 enseignants des paliers primaire et moyen. Benbouzid a reconnu que parmi ces enseignants, seulement 20% sont titulaires du baccalauréat. Pour cette session de formation, quelque 25.000 enseignants du cycle moyen sont admis pour un cursus de quatre années. Avec ce cycle de formation, le département de Benbouzid aspire à élever, à hauteur de 90% le nombre d'enseignants titulaires d'une licence. Et d'ajouter, qu'en ce moment, «seulement 14% des enseignants possèdent une licence.» Pour ce projet, le ministre a indiqué qu'une enveloppe de 3 milliards de dinars a été dégagée par l'Etat aux secteurs de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur pour assurer le bon déroulement des cycles de formation sur les plans pédagogique, encadrement et de méthodologie. Justifiant la présence des enseignants non diplômés dans son secteur, Benbouzid a déclaré que «c'est le résultat de la politique des années 80.» Et de préciser, qu'actuellement «il n'est pas question d'accrocher le poste d'enseignant sans être titulaire d'une licence». Enfin, il a souligné que la formation des formateurs est la meilleure façon de réussir la réforme. «On ne joue pas avec le niveau», a-t-il conclu.