L'Aïd aura lieu au lendemain du rassemblement au Mont Arafa (Oukouf Arafa). Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs l'a annoncé hier. L'Aïd El Adha est fixé au samedi 30 décembre prochain, correspondant au 10 Dhou El-Hidja 1427 de l'Hégire. Dans ce cas de figure, «le rassemblement au Mont Arafa aura lieu le vendredi 9 Dhou El-Hidja, correspondant au 29 décembre 2006, et l'Aid El-Adha le lendemain», précise-t-on. Ainsi prend fin le feuilleton annuel habituel qui augure d'un bien long week-end pour l'ensemble des travailleurs algériens dont le jour de congé hebdomadaire correspond au vendredi et auquel s'ajoute le jour férié du premier jour de l'an. Il est opportun de rappeler ici que chaque année les dates des deux Aïd donnent lieu dans le monde musulman, à des polémiques scabreuses, c'est le moins qu'on puisse dire sur les dates exactes de célébration. Si pour celui qui célèbre à fin du mois de jeûne du Ramadhan, l'Aïd El Fitr, la date de célébration est tributaire de la vue du premier croissant lunaire marquant le mois suivant Dhou El qaâda, pour l'Aïd El Adha, il en est autrement. Il a lieu, selon les exégètes le 10 du mois Dhou-El-Hidja, le 12e mois lunaire dans le calendrier musulman, qui est aussi le mois du pèlerinage à La Mecque. Ce jour de rassemblement sur le Mont Arafa, correspond au 2e jour après la lapidation des stèles de Satan, soit cette année, samedi 30 décembre 2006. Le sacrifice de l'Aïd qui n'est pas un «fard», ou obligation religieuse, ronge néanmoins les économies des familles et pousse très souvent même à l'endettement, alors qu'il est religieusement prohibitif, pour tous les autres préparatifs de la fête: gâteaux, vêtements neufs. Etc. Les services publics seront, certainement comme chaque année, paralysés. Les pouvoirs publics ne peuvent-ils pas intervenir pour obliger les uns et les autres à assurer un service minimum, comme c'est le cas pour les services hospitaliers, la Protection civile, la sécurité, la presse...? Ceci pour permettre à tout un chacun de passer les fêtes chez soi mais pas de façon anarchique et au détriment de l'activité de la vie publique. C'est le moins que l'on puisse attendre, surtout des boulangers et des restaurateurs, en exigeant d'eux qu'ils vendent du pain en plus de la pâtisserie et que les restaurants soient ouverts pour accueillir les voyageurs de passage ou étrangers d'autres confessions. Que dire des cafés qui sont censés ne jamais fermer et des transporteurs qui n'en font qu'à leur tête! Les citoyens-consommateurs ont droit à un certain respect et les pouvoirs publics devraient y veiller. Il y a des métiers qui exigent certains sacrifices primordiaux. Si la célébration du geste du Prophète Sidna Ibrahim El Khalil est religieusement respectée, c'est hélas, l'aspect festif qui, chaque année, l'emporte en donnant lieu à certains dépassements. En sus, en l'espace de ces jours de fête, les grandes villes métropoles montrent le côté négatif et hideux de la chose. Les voyageurs étrangers passant en ces jours de fête par nos villes sont inquiets de voir les rues vides, les commerces fermés, les cafés ouverts «déserts», les rues jonchées d'ordures...travailleurs de la voirie en congé!!!