Pluie, vent, orages et même la neige réinvestissent notre quotidien. Les services de la météorologie prévoient une douceur climatique à compter de mardi sur l'ensemble du territoire national. La semaine écoulée a connu une très forte pluviosité qui a balayé d'un coup de froid les derniers siroccos d'un été qui n'a que trop perduré. De nouveau, après plus de six mois de chaleur, les intempéries reviennent. Pluie, vent, orages et même la neige réinvestissent notre quotidien. Le mercure, quant à lui, stagne au-dessous des 10 degrés de façon générale. 7° seulement ont été enregistrés à Alger, pourtant connue par un climat plutôt clément. Les températures seront aussi en baisse sur les Hauts-Plateaux et oscilleront entre 5 et 6 degrés, annonce un bulletin spécial de l'ONM. Cette perturbation atmosphérique, touchant les régions du centre et de l'ouest du pays, sera marquée par de fortes précipitations accompagnées d'un air froid. Une dépression atmosphérique qui sévit sur l'ensemble du Bassin méditerranéen est à l'origine de cette perturbation. Les agriculteurs ont lancé un grand ouf! Ceux-ci, quelque peu inquiets du retard des pluies et craignant sérieusement pour les rendements agricoles, sont donc ravis de ce don du ciel. Cette pluie qui, faut-il le dire, a tardé à venir ne peut être que de bon augure pour nos réserves qui ont marqué une baisse conséquente. En termes de chiffres, le taux global de remplissage des 57 barrages durant le mois de novembre dernier ne flirtait même pas avec la barre des 43%. Le retour des pluies a permis d'encaisser de nouveaux apports évalués à 125 millions de m3 au 22 décembre 2006. Le chiffre concerne les 57 barrages en exploitation, «mais cela a surtout eu un impact bénéfique sur les réserves souterraines». C'est ce qu'a annoncé, hier, le ministère des Ressources en eau dans un calcul évaluatif sur la situation hydrique nationale. Les réserves actuelles sont estimées à 2,290 milliards de m3, soit un taux d'emmagasinage de l'ordre de 40,16%. Durant la même période de l'année écoulée, les barrages ont accusé un taux de seulement 31,88% avec 1,8 milliard de m3. Les 19 barrages de la région est du pays ont reçu des apports de l'ordre de 88,4 millions de m3, élevant ainsi le taux d'emmagasinage à 59,20% contre 47,54% à la même période de l'an 2005. Au Centre, une région très touchée par la sécheresse, les barrages ont cumulé 18,5 millions de m3, soit un taux de remplissage de 47,13%. Le Taksebt, à titre d'exemple, est actuellement à 82,76% et le Keddara à 51,71%. Quant aux 16 barrages de l'Ouest, une région connue par son déficit hydrique, ceux-ci ont vu les réserves augmentées de 12,2 millions de m3, soit un taux de remplissage de 25,21%. La région du Chéliff demeure néanmoins déficitaire avec seulement 16,10% contre 13,11% en 2005 à la même période. Cela dit, en dépit d'une situation de plus en plus rassurante, le ministère des Ressources en eau semble maintenir sa nouvelle feuille de route. «En tout état de cause et malgré les améliorations constatées, la prudence reste nécessaire et l'économie de l'eau devra constituer pour tous une obligation», lit-on dans le communiqué du ministère. Ce département, rappelons-le, avait décidé d'imposer des restrictions sur la distribution de l'eau, notamment pour le secteur de l'agriculture qui verra son quota réduit. Pour revenir aux prévisions météorologiques, l'on annonce un temps, quelque peu, clément pour samedi et dimanche, jours de fête de l'Aïd. Tandis qu'une légère hausse des températures est prévue à partir de mardi prochain.