«Lorsque j'ai soumis l'écrit avant sa publication au président de la République, il n'avait voulu apporter aucune retouche.» Décidément, le livre de Abdelkrim Abidat, Le Serment, retraçant la biographie et l'itinéraire du président Bouteflika, fait beaucoup de bruit et suscite des échos favorables, ce qui lui vaut beaucoup de curiosité en enregistrant même des succès notables. Il y avait beaucoup de monde jeudi au centre culturel Djillali-Bounaâma, venu assister à la conférence-débat animée par l'auteur et la vente-dédicace qui a suivi. Les visiteurs se rendent compte d'emblée, qu'il ne s'agissait ni d'un livre de polémique ni d'un écrit d'allégeance ou de propagande de la part d'un opportuniste en quête de poste ou d'un privilège. Si d'aucuns peuvent voir la «chita» sans réserve en voulant perpétuer chez nous une tradition omeyyade ou abbasside qui excelle dans l'éloge du prince, ils déchantent vite. L'auteur se défend, du reste, bien. Il part d'une conviction, voire d'un engagement pour faire connaître «des vérités oubliées ou cachées à dessein sur le destin d'un grand homme, au parcours fabuleux et artisan moderne du sauvetage de l'Algérie et du peuple d'un naufrage certain». Il faut y croire. En tout cas, l'auteur qui est un vrai routier de la vie associative, militant contre les effets néfastes de la drogue en milieu jeune, veut meubler l'espace et combler un vide. Le débat est engagé. En voici l'interview exclusive. L'Expression: Votre livre est-il un écrit de polémique en étant produit après ceux critiques à l'égard de la politique du président? Abdelkrim Abidat: Non, pas du tout. Comme vous le constatez, mon livre n'est dirigé contre personne. Il s'agit d'une oeuvre qui essaie de retracer avec fidélité l'itinéraire d'un président. Il s'agit donc d'une bibliographie? Oui, c'est une bibliographie appuyée par des photos et des images inédites. Il y a l'écrit, les témoignages. Mais il y a aussi des documents et des photos qui tracent mieux que l'écrit la vérité des faits. Pourquoi avez-vous choisi le président? Ecoutez, en tant que citoyen d'abord, militant dans une association caritative ensuite et en tant qu'auteur enfin, j'ai voulu apporter ma contribution et mon soutien à la politique du président qui, ne l'oublions pas, a permis de sauver l'Algérie de la guerre civile et du danger terroriste. Maintenant, l'Algérie est bien partie pour réussir sa relance économique et réaliser sa prospérité sociale. Certains disent que votre livre est une réponse directe au livre de Benchicou qui, lui, est à l'opposé du vôtre de par ses critiques et ses analyses. En aucun cas, je n'ai cité ou fait référence à ce livre. Je n'ai aucune intention de polémiquer. Ce n'est pas mon caractère. Moi, je m'en tiens aux faits qui eux, ne trompent pas. Avez-vous beaucoup d'investigations ou s'agit-il d'un travail documentaire? Un tel travail m'avait demandé beaucoup de temps et de déplacements et de contacts. Avec le président lui-même? Oui, j'ai eu plusieurs rencontres avec le président. Lorsque je lui avais soumis l'écrit avant sa publication, il n'avait voulu apporter aucune retouche. Il l'avait accepté tel quel. Combien avez-vous vendu jusqu'à présent? 8000 livres. Vous savez les gens l'achètent parce qu'il s'agit du président et aussi par solidarité avec les victimes de la drogue car toutes les recettes de la vente seront versées à l'association pour soutenir son programme de lutte contre la drogue en Algérie, surtout dans les milieux des jeunes.