L'ex-joueur de la JSK estime que ce club n'a plus le standing qui fut le sien. «Je propose à Moh Chérif Hannachi un face-à-face pour voir qui a raison et qui a tort». Ce sont là les propos de Miloud Iboud lors de la conférence de presse qu'il a animée, hier matin, à l'hôtel Sofitel. Celui qui se présente comme un candidat déclaré de la présidence de la JSK a convié les journalistes pour leur donner son point de vue sur les dernières péripéties qui ont marqué le quotidien du club de la Kabylie, notamment après que l'assemblée générale élective de celui-ci, annoncée pour le 23 décembre, ait été annulée. «Je crois avoir été assez clair dans chacune de mes déclarations, a-t-il dit. Je n'ai pas changé d'un iota. Depuis 2004, j'en appelle à la tenue d'une assemblée générale élective de la JSK, car pour moi la direction actuelle n'a pas été élue mais désignée. Malheureusement, mon appel est resté sans écho. J'ajoute qu'en 2004, j'avais proposé un plan de restructuration du club qui préconisait un nouvel organigramme. De même que j'avais suggéré qu'il fallait opérer un recrutement de jeunes joueurs. Or, non seulement il n'y a pas eu de nouvel organigramme mais, en plus, on m'a piqué mon idée de faire confiance à de jeunes pousses. Aujourd'hui, ce club est en pleine dérive. Le terrain dont il dispose est, peut-être, le plus dangereux du pays à cause de sa pelouse défectueuse. Alors moi, je dis: qu'a-t-on fait de positif pour ce club depuis 1994? Rien. Aujourd'hui, la gestion d'un club se résume en la présence d'un président qui touche de l'argent d'un côté et le donne aux joueurs de l'autre. Il n'y a aucun projet d'avenir». Iboud ira plus loin lorsqu'il affirmera que «pour gérer un club, il faut avoir les compétences requises. Je remarque que des enquêtes de moralité ne sont même pas effectuées. Pour ce qui est de ma personne, nul ne contestera le fait que je suis un enfant biologique du club et non un enfant adoptif. Je suis à la JSK depuis 1965 et je n'ai pas connu d'autres clubs. J'ai le niveau, les capacités et les compétences pour diriger un club. Pour me briser, on est allé chercher des arguments enfantins du genre que j'ai un fils qui joue à l'USMA ou que je ne viens pas au stade pour suivre les matches de la JSK. En outre, on a parlé d'une prétendue démission que j'aurai déposée en 1993 à la DJS et qui m'empêcherait de me présenter aujourd'hui. Je mets au défi quiconque de me montrer cette lettre de démission». Pour lui, Hannachi n'est pas visé dans ses critiques. «Ce n'est pas à l'homme que je fais ces reproches mais à sa gestion». Il dira aussi: «Je ne me tairai pas. Je ne le ferai que lorsque la JSK retrouvera un standing digne de sa renommée. A ce moment-là, je rentrerai chez moi et je ne parlerai plus». Enfin, il a égratigné le Forum des présidents des clubs en indiquant «qu'il n'activait que lorsque Sadek Attia était vivant car il était le seul à savoir écrire. Depuis son décès, on n'a plus tellement vu ce Forum».