La wilaya a initié un conseil spécialement axé sur les moyens de faire face aux problèmes relatifs à l'investissement. Si l'action de développement est un tout, il n'en demeure pas moins que des problèmes peuvent bloquer cet élan et le foncier industriel est l'un de ces facteurs que les investisseurs, tout comme les pouvoirs publics, rencontrent à Tizi Ouzou. Malgré ce facteur qui peut et bien des fois s'avérer comme le facteur bloquant, la wilaya et principalement le wali a initié un conseil spécialement axé sur les moyens de faire face à ce problème. Lors de ce conseil, ont été passés en revue les capacités de la région et les moyens de faire face aux divers problèmes rencontrés lors de la marche de la wilaya vers le développement. Ainsi et au cours de cette rencontre, on a appris par le biais des interventions des responsables et par l'étude des documents remis, que la wilaya de Tizi Ouzou compte un potentiel foncier industriel des plus importants même si l'on rencontre ici et là des problèmes relatifs, justement, au dossier de ce foncier. De fait, il ne se passe pas de mois sans que l'on apprenne que des projets entiers restent bloqués principalement à cause du manque de terrains d'assiette et, ou de problèmes liés au foncier. La wilaya, c'est connu, est une zone de montagne et, depuis la nuit des temps, la moindre construction tant privée que publique, est grevée par des dépenses justement liées à cet état de fait. Dans la dernière communication présentée par la direction de la PME et de l'artisanat, on souligne que la wilaya possède une zone industrielle, douze zones d'activités en exploitation, et trois zones d'activités en projet. Ainsi, la zone industrielle de Oued Aïssi, Aissat Idir gérée par l'Urbab de Blida possède 14 unités implantées en exploitation dont le grand pôle du froid Eniem. Une superficie importante disponible de 30.955m2 se trouve à l'intérieur de cette dernière, en litige avec le bureau d'études, gérant cet espace. La récupération de cette surface disponible pouvant accueillir d'autres projets, onze zones d'activités gérées par la Sogi dont neuf zones d'activités en exploitation et trois zones en projet. Trois autres zones d'activités gérées par l'agence foncière de Tizi Ouzou telles la zone de dépôt et les zones d'activités de Talla-Athmane et celle de Tadmaït. Les projets recensés sont au nombre total de 599 projets, 73 de ces projets sont en activité, 41 sont à l'arrêt, alors que 173 sont en cours de réalisation et 312 non encore lancés. Le nombre de PME créées dans les différents dispositifs de soutien se répartit comme suit: Ansej, 4695 PME créées à la date du 31 décembre 2005 avec, à la clé, 12.187 emplois créés, Cnac, 254 PME créées avec 573 emplois, Angem, 636 PME et 650 emplois, Fnat, 10 PME et 20 emplois. Les secteurs d'activités touchés se répartissent en services, transport, industrie, agriculture, Btph, maintenance, artisanat, hydraulique, pêche et tourisme, avec prééminence des secteurs des services qui accusent au total 3742 emplois pour le premier et 3833 emplois pour le second. Comme il y a lieu de souligner que 19 entreprises de la wilaya ont bénéficié du programme Meda-Euro-Développement. La wilaya est ainsi classée en troisième position par rapport au nombre total des entreprises du centre ayant bénéficié de ce programme. Les diverses recommandations arrêtées lors des séminaires et autres rencontres et ateliers se résument en l'amélioration de l'accès à l'information à travers notamment, l'Internet et autres supports, l'élévation de la capacité des managements des PME avec la mise en place de formations ciblées, le développement de la relation entre les entreprises et l'université, la formation des jeunes générations à la culture d'entreprise, la modernisation de l'espace de travail et l'adaptation aux exigences de la bonne gouvernance des entreprises, accorder un privilège à la production nationale à l'exportation, la mise à niveau des entreprises, adaptation de l'administration aux nouvelles réalités économiques; création d'espaces de concertation entre pouvoirs publics et opérateurs économiques et enfin, la participation de la chambre de commerce à la gestion des zones d'activités comme un partenaire d'information et d'orientation. Selon d'autres intervenants, il a été fait le listing des contraintes rencontrées par les investisseurs. Ces contraintes recensées vont des délais assez longs pour la délivrance du permis de construire au financement en passant par cette autorisation d'exploitation exigée avant la réalisation des travaux et aux autres contraintes propres aux investisseurs, notamment celles liées au partenariat, ou aux prêts bancaires et autres avantages...Dans son résumé, la société de gestion immobilière fait état des problèmes liés au financement de la viabilisation. Selon la Sogi et dans un premier temps, les fiches techniques élaborées en collaboration avec la Direction des mines et de l'hydraulique donnaient un besoin de l'ordre de 800.000.000DA. Si la première tranche de 300.000.000DA est inscrite par le ministère de l'Industrie, la Sogi en est à souhaiter que la seconde tranche de 500.000.000DA soit inscrite dans le cadre de la réhabilitation des zones d'activités, ce qui permettra la mise à niveau de ces zones à l'instar de ce qui s'est fait dans les autres wilayas. Quant aux autres contraintes, il est demandé la réactivation de la cellule de suivi de l'investissement ainsi que la désignation d'un agent de l'investissement au sein des collectivités locales et des directions de l'exécutif afin de régler les contraintes soulevées.