La fédération du FFS de Tizi Ouzou affirme avoir été empêchée de tenir une réunion, au siège de la section de Tizi Ouzou, par des personnes étrangères au parti, selon le fédéral et par les protestataires, selon d'autres sources. La fédération FFS de Tizi Ouzou a eu à connaître des incidents jeudi dernier. Alors que le fédéral devait réunir un conseil fédéral au niveau de la section de Tizi Ouzou des «énergumènes étrangers au parti» selon le fédéral et des «protestataires de la direction nationale», selon d'autres sources, ont empêché la tenue de cette réunion. M.Rabah Brahimi devait nous confier que «les choses ont dérapé à la suite d'un attroupement d'individus, apparemment des étrangers au parti, selon des militants. Devant cet empêchement, des militants de la section de Tizi Ouzou sont intervenus pour conseiller au fédéral de reporter cette rencontre»; M.Rabah Brahimi d'ajouter que «c'est le respect dû aux anciens militants de 1963 qui m'a fait céder car ce local appartient au FFS et seules ses instances sont en mesure de l'occuper». Toujours selon M.Brahimi, «cela a, en fait, empêché de mettre sur pied la section de Tizi Ouzou et ces gens qui, apparemment, et je le redis avec force, n'ont rien à voir avec le FFS, cherchent à coller, à la section de Tizi Ouzou, l'étiquette qu'elle refuse, celle de protestataire de la direction nationale!» Des militants approchés ont affirmé avoir «été très choqués par ce qui est arrivé et il est temps que ce problème cesse en trouvant une solution idoine dans le cadre des instances du parti». Pour beaucoup de personnes, il est, en effet, «inadmissible que le FFS qui est un grand parti avec une longue histoire et un passé de lutte et de combat très honorables semble vivre des problèmes dont il peut se passer volontiers.» D'autres anciens militants du grand mouvement que fut le MCB trouvent que rien ne saurait expliquer pareille fronde. Si les militants ont des choses à dire, ce qui est normal dans un parti, il faut que la direction ouvre le débat et écoute tous les avis, peut-être que, finalement, ces zizanies ne sont, en fait, que le résultat d'incompréhension. D'autant plus que les contestataires disent «ne pas vouloir jouer aux redresseurs et qu'au contraire, ils restent attachés à la ligne et aux idéaux du FFS». A l'approche de ce rendez-vous important tel le congrès, il semble urgent que les uns et les autres se regardent dans les yeux et trouvent des terrains communs, pour se parler, s'écouter et ensemble, construire ce qui demande à être reconstruit. En somme, il semble que la majorité des militants et des sympathisants de ce parti sont très peinés de ce qui arrive à leur formation politique et prient pour qu'enfin les rangs se ressoudent et que le débat s'ouvre dans les instances et non pas dans la rue et que ces agressions cessent et ensemble, disent ces militants, bâtir ce que beaucoup veulent voir détruit. Selon des anciens responsables de ce parti, qui se considèrent aujourd'hui «en wait and see» pour une raison ou une autre «le FFS est trop grand pour que l'on s'amuse avec». Acculés de questions, ces gens disent «que le prochain congrès devra être déterminant surtout que Si Hocine (M.Aït Ahmed qui est l'âme du FFS) sera là et saura certainement faire prendre conscience, à tous, du sens de leur devoir».