Conduit en culture intensive, l'olivier occupe des superficies importantes et entre pour une large part dans l'économie familiale. L'olivier, cet arbre du pourtour méditerranéen, est l'arbre de rapport, amoureusement entretenu par les paysans mais l'huile, qui en est le produit, doit voir sa technique d'extraction améliorée pour essayer de se placer sur le marché international. L'oléiculture est l'une des spéculations les plus en vue de l'agriculture kabyle. Ainsi, et selon la direction du développement agricole, au niveau de la DSA de Tizi Ouzou, la wilaya compte 29.200 arbres de rapport qui s'étalent sur une superficie de 3265 ha. Employant généralement une main-d'oeuvre familiale, cette culture est d'un rapport fluctuant suivant les années. Selon des gens de la profession, il semble que la taille et surtout les méthodes de récolte semblent se conjuguer au climat, ce qui rend ces rendements des plus fluctuants. Ainsi, en 2005, on a eu une bonne récolte relativement à 2006. En effet, les services compétents au niveau de la DSA affirment que pour l'année en cours, les rendements ont chuté de 15% par rapport à l'année 2005. Pour les quinze premiers jours de cette nouvelle campagne 2006 - 2007, on a recensé 42.000 quintaux d'olives ramassées. Les rendements moyens sont estimés à environ 11qx / ha. Pour une certaine amélioration des oliveraies, on a entrepris pour l'année en cours, la plantation de 16.200 arbres et le greffage de 74.000 oléastres ce qui tend à essayer de remplacer, outre les populations arbustives frappées de vieillissement, mais aussi celles touchées par les feux. De même, il a été initié l'aménagement des bassins de rétention des eaux de pluies autour des oliviers; rien que pour la campagne de cette année, ce sont 84.000 de ces bassins qui ont été ainsi aménagés. La Kabylie est aussi connue pour ses pressoirs dont plusieurs sont encore pratiquement au stade artisanal. En effet, sur un parc de 423 pressoirs seuls, 34 huileries sont des huileries modernes. Les autres, toutes les autres, sont encore attachées au traditionnel. Le secret d'un tel attachement est, sans doute aucun, lié au fait que les populations préfèrent ce genre de pressoir qui semble «garder» le goût fruité de l'huile, alors que le pressoir moderne donne, dit-on, une huile des plus légères et sans arôme. L'huile de Kabylie, auparavant commercialisée jusque dans les marchés d'Europe, semble désormais être totalement réservée à la consommation familiale d'abord et au marché national ensuite. II va sans dire que le marché international a des exigences que l'huile actuellement produite ne semble guère satisfaire. Et pourtant, l'un des avenirs de cette culture est justement dans l'exportation, mais pour cela il faut que les producteurs se mettent au goût du jour en respectant les conditions draconiennes liées à la culture et aussi à la récolte sans compter les conditions d'extraction de l'huile. De toutes façons, les nouvelles donnes induites par l'ouverture du marché national forceront les oléiculteurs à se mettre de niveau. II reste que pour le marché national très friand de cette production, l'huile sera cette année assez chère. D'ores et déjà, le litre est cédé à des prix variant selon la qualité entre 250 et 300DA et risque d'atteindre les 350-400DA.