Notre pays, culturellement très riche est, actuellement, en mesure de mettre en exergue ses trésors. Faire connaître aux peuples arabes, la véritable Algérie avec sa diversité culturelle, l'immensité de son patrimoine et l'enracinement de son identité vient en tête des objectifs visés par l'organisation de l'événement: «Alger, capitale de la culture arabe» Ce sont là les propos de Kamel Bouchama, lors de son passage à «Coeur ouvert» de L'Expression. L'auteur de Lettre à René, a usé d'un verbe enthousiaste pour faire valoir les buts escomptés par la tenue de cette manifestation, aussi grandiose, dans notre pays. «Nos frères arabes ne connaissent rien de nous», soutient M.Bouchama, en indiquant que malgré notre contribution conséquente dans l'essor de la culture arabo-musulmane, à travers toutes les étapes historiques, l'apport de l'Algérien n'est pas reconnu. Citant l'exemple de Ibn Khafadja, cet Oranais devenu premier poète d'Andalousie, sans que personne ne reconnaisse son algérianité, M.Bouchama, a lancé, avec forte conviction, que cet état de fait changera, car notre pays, culturellement très riche et très dense de par son histoire et sa littérature, est, actuellement, en mesure de mettre en exergue ses trésors. Dans ce même contexte, M.Bouchama, a affirmé que «Nous allons présenter notre culture arabo-amazighe». Une manière de dire, a laissé entendre l'écrivain, que l'Algérie est différente par son authenticité bien qu'elle ait des liens puissants avec les autres pays arabes. Parlant des deux dernières décennies de l'histoire de l'Algérie, marquées par une violence d'une rare cruauté, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, a indiqué que cette période a profondément terni l'image de notre pays d'où vient la nécessité de redorer le blason de l'Algérie par l'organisation de telles manifestations. Une façon de prouver que le pays s'est relevé et qu'il ne va pas sombrer dans les ténèbres. Un façon, également, renchérit le coordinateur, de «dire aux prophètes qui prédisent une descente aux enfers, que l'Algérie est forte». Sur le plan interne, l'invité de A coeur ouvert, a indiqué la densité des programmes et activités (850 spectacles de théâtre, 100 films, les expositions...), à présenter au cours d'«Alger, capitale de la culture arabe», contribuera fortement dans la mise en place d'une tradition culturelle dans les comportements de tous les jours de nos concitoyens. Lesquels Algériens, il faut bien le dire, ont complètement ou presque perdu, ces deux dernières décennies, le lien avec tout ce qui a trait au théâtre, à la littérature et à tout ce qui baigne dans l'univers culturel. Il est à souligner, également, qu'une année d'activités culturelles, quelle que soit leur qualité, auront, assurément un impact positif sur les carrières de certains artistes, qui trouveront dans cette manifestation une opportunité à ne pas rater pour exhiber leurs talents et leur savoir-faire. Il est à rappeler dans ce sens que la manifestation «L'Année de l'Algérie en France» qui a attiré les foudres de nombreux mécontents, a réussi tout de même à faire sortir de l'ombre plusieurs jeunes talents. Il y a lieu de dire, aussi, qu'en donnant l'occasion à des cinéastes de produire leurs films, aux jeunes auteurs d'éditer leurs oeuvres, aux comédiens de présenter leurs spectacles, la tenue en Algérie d'un tel événement culturel, ne peut être que louable, quoi qu'on dise des dividendes que peuvent tirer ceux-ci ou ceux-là.