Les services de maintenance et d'hygiène seront confiés, incessamment, à des sociétés privées. Les dysfonctionnements caractérisant la gestion immobilière des sites de l'Agence algérienne du développement du logement (Aadl) sont dus, principalement, à la nouveauté du projet et au manque de coordination avec les autorités locales et les services de sécurité. C'est ce qu'a avancé, M.Chebli Mohamed, directeur général de la gestion immobilière de l'Aadl, dans une conférence de presse tenue, hier, au siège de l'agence. Il a été annoncé, par ailleurs, que l'agence, a procédé dernièrement à l'externalisation. Quatre entreprises, ont été retenues actuellement, en attendant l'élargissement de cette opération très prochainement. Parlant des carences traitant du manque de sécurité au sein des 106 sites Aadl, repartis sur 24 wilayas, M.Chebli a soutenu que les gardiens relevant de l'agence (1 gardien pour 100 logements), sont chargés uniquement de la surveillance des espaces communs: escaliers, caves, terrasses, cours, parkings et autres mais sans qu'ils soient, tout de même, responsables vis-à-vis des vols ou agressions pouvant avoir lieu sur ces espaces. Plus explicite, le conférencier a déclaré qu'un gardien de l'Addl est censé empêcher tout acte de vandalisme touchant le sol d'un parking sans qu'il soit tenu de déjouer le vol d'une voiture y stationnant. «La protection des personnes et des biens est du ressort des services de sécurité», a-t-il tenu à préciser. Par ailleurs, et parlant des pannes techniques touchant les différents systèmes et équipements, et en particulier les ascenseurs, M.Chebli, tout en reconnaissant la récurrence de ces problèmes, a incombé la responsabilité de ce fait à la sur-utilisation dudit matériel par les occupants. Ceci, en déclarant que les pannes sont réglées immédiatement quand il ne s'agit pas de changer une pièce endommagée. Les coupures fréquentes de l'électricité, ajoute-t-il, sont la cause de la majeure partie des pannes puisqu'elles poussent les utilisateurs, se trouvant bloqués à l'intérieur des cabines, à user de méthodes nuisibles au matériel. Démentant le manque de techniciens, le conférencier a indiqué que les techniciens de l'Addl réparent immédiatement les pannes quand il ne s'agit pas de changer une pièce. Dans le même contexte, M.Chebli a déclaré que «dans le cadre de la gestion de proximité, les gestionnaires de sites (diplômés en sociologie), enregistrent les pannes et les carences recensées par les gardiens ou portées à leur connaissance par des citoyens avant de les transmettre à la direction générale de la gestion immobilière qui se charge de leur règlement». Les vices cachés qui apparaissent avec le temps sont réparés par les entreprises réalisatrices des immeubles dans le cadre de l'année de garantie, les liant à l'agence alors que les autres problèmes, telles les pannes des bâches à eau et des ascenseurs, l'inondation des caves et la détérioration des canalisations, sont réparées par les techniciens de l'Aadl. Abordant la question des ser-vices publics, le haut gestionnaire fait savoir que l'éclairage public est du ressort de l'APC tandis que la construction des écoles et des centres de santé, auxquels l'agence avait réservé des espaces dans ses plans de construction, est une mission dévolue respectivement aux ministères de l'Education et de la Santé. Interrogé sur la transformation de locaux commerciaux en commissariat de police, M.Chebli, a indiqué que l'Aadl s'occupe de la vente de ces locaux au profit du Trésor public. Ce qui veut dire qu'ils pourraient être rachetés par le ministère de l'Intérieur pour abriter des services de sûreté urbaine. Abordant le point inhérent au 2500DA payés mensuellement par les occupants à l'agence, le conférencier a indiqué, qu'outre la maintenance des équipements, les salaires des employés (gestionnaires de sites, gardiens, femmes de ménage...), une partie de cet argent sera consacrée à la réparation, chaque dix ans, des étanchéités des terrasses, et aussi à la refonte de la peinture des façades. L'aspect traitant du statut juridique des occupants, ni propriétaires ni locataires, qualifié par le conférencier de «acquéreurs-locataires», est géré par une ordonnance ministérielle et aussi par le contrat le liant à l'Aadl. La filialisation de la direction de la gestion immobilière est imminente indique M.Chebli, en précisant que la filiale bénéficiera de plus d'autonomie financière et décisionnelle.