Le message est, on ne peut plus clair : les forces de sécurité restent et resteront sur le qui-vive jusqu'à la liquidation des derniers terroristes qui écument la région constantinoise. L'opération spectaculaire menée par les éléments de la BMPJ d'El-Khroub qui a permis, dimanche dernier, la mise hors d'état de nuire d'un certain Salhi, un chef zonal du GIA, et le ratissage de grande envergure entrepris, la semaine dernière, par les ser-vices de sécurité au niveau du populeux quartier de Ziadia, situé sur les hauteurs de Constantine, renseignent, on ne peut mieux, sur la volonté des forces combinées de maintenir la vigilance et de n'accorder aucun répit aux terroristes activant dans la région. Le fait, aussi, que ces coups de boutoir assénés au GIA interviennent au lendemain de la marche improvisée par les éléments de l'AIS, en marge de l'enterrement d'un des leurs, trouvé mort aux alentours de la cite Boussouf, vraisemblablement assassiné par des activistes du GIA, peut être interprété comme un avertissement aux repentis alliés de Madani Mezrag lesquels, par cette démonstration de force en plein centre-ville, seraient tentés par une «résurrection» politique à l'approche des élections législatives, notamment. Les forces de sécurité, qui ont évité d'intervenir par respect au cortège funèbre, ne semblent pas, toutefois, disposées à laisser une marge de manoeuvre aussi bien aux terroristes toujours en activité qu'à ceux ayant bénéficié de la grâce amnistiante. Les premiers, qui tentent vainement depuis quelques années de reconstituer des réseaux de soutien logistique à Constantine, sont pourchassés et ceux d'entre eux qui s'aventurent dans les zones urbaines sont vite repérés et anéantis. Quant aux autres, les repentis tentés par un remake politique de la décennie noire, ils ont, désormais, lacertitude que les forces de sécurité, si elles respectent les rites religieux, ne sont pas pour autant près de desserrer l'étau sur tout ce qui est susceptible de constituer un danger sur la quiétude de la cité cirtéenne.