Ce corps assure 28% de la couverture sécuritaire. Le colonel Belazzouz Salim, commandant le groupement de gendarmerie de Tizi Ouzou, a rencontré la presse hier matin au niveau du groupement de la gendarmerie, sis à la Nouvelle ville de Tizi Ouzou. Assisté de l'un de ses adjoints, le colonel a d'abord passé en revue le travail accompli au titre de l'année 2006, au niveau de la wilaya. Abordant, lors des débats, les questions, le colonel commence par expliquer que la wilaya compte 6 compagnies territoriales et 20 brigades territoriales en Kabylie du Djurdjura. Ce corps assure 28% de la couverture sécuritaire, soit une surface couverte de 97% du total. Abordant le sujet lancinant du redéploiement de la gendarmerie en Kabylie, le colonel Belazzouz devait assurer que seules 14 brigades ont été concernées par la délocalisation et que leur retour est, en principe, acquis car selon lui, les citoyens, les autorités et les comités de villages ont exprimé et expriment toujours le voeu de voir les brigades territoriales revenir à leurs occupations. Un sujet que refuse d'ailleurs le colonel pour qui les gendarmes, qui ont pour mission la protection des citoyens et des biens, activent normalement dans la wilaya. Le chef de groupement souligne que la chose se fera et que d'ici l'horizon 2008 environ toutes les communes seront pourvues de brigade. Ce qui retarde le redéploiement semble être, à bien suivre les explications du premier responsable de la gendarmerie dans la wilaya, une affaire d'infrastructures. II semble que le dossier est encore à l'étude mais, d'ores et déjà, il est acquis que le redéploiement se fera incessamment, il sera fonction des infrastructures existantes. A terme, affirme le colonel, «chaque commune de la wilaya aura sa brigade. Ce plan sera appliqué par étape du fait des infrastructures». A une question sur le nombre de crimes enregistrés comparativement à l'avant-événements du Printemps noir et l'après-événements, le colonel souligne que «les délits et les crimes ont connu une certaine augmentation depuis 2001. II y a des villages qui ne connaissaient aucun de ces délits et crimes recensés depuis.» Le colonel affirme que «l'absence de service de sécurité a certainement influé sur cet état.» Pour ce qui est des sanctions contre les gendarmes responsables de dépassements envers les jeunes manifestants lors du Printemps noir, le colonel affirme que cela est du ressort des instances et du commandement. Cependant, il souligne que «le corps a fait sa mue. Aujourd'hui le gendarme de base a, au moins, deux années d'université et les officiers à partir de sous-lieutenant sont des licenciés et des ingénieurs. Le corps de la gendarmerie est comme toutes les institutions du pays, il n'est pas importé». Et de conclure ce chapitre pour affirmer avec force que «la gendarmerie travaille sans aucun blocage. Elle est au service des citoyens et assure la sécurité des personnes et des biens. De fait, la gendarmerie semble vouloir aller vers l'ouverture de quelques brigades; dès cette année, tout dépend des infrastructures existantes». Pour ce qui est du bilan pour l'année 2006, la gendarmerie, a enregistré, souligne-t-il, 246 crimes et 1449 délits avec au bout 106 mises sous mandat de dépôt et 69 mises en liberté. Les chiffres défilent, donnant cette image d'une force publique en mouvement contrairement à ce que l'on pourrait croire. Enfin et à propos des cas de kidnapping connus au niveau de la wilaya, une quinzaine au total, le colonel affirme que les enquêtes sont toujours en cours. La gendarmerie, dira le premier responsable de ce corps, pour la wilaya de Tizi Ouzou, est toujours là, fidèle à ses missions.