Au total, 83 hectares sont concernés par l'expropriation pour accueillir des infrastructures à caractère local. Les propriétaires de l'ex-«domaine de Combeville» sis à la cité Hama Loulou, dans la banlieue est de la ville de Souk Ahras, expropriés de leurs terres agricoles pour la réalisation de projets classés «d'utilité publique», en l'occurrence la réalisation d'un lycée, d'un stade communal, d'un centre de formation professionnelle, d'une décharge communale et d'un marché couvert dans le chef-lieu de wilaya, attendent toujours l'indemnisation en lopins de terre. De fait, depuis leur expropriation, en 1994, les nombreuses démarches qu'ils ont effectuées ont été vaines et les correspondances adressées à toutes les autorités aussi bien locales que centrales sont restées lettre morte. Au total, 83 hectares sont concernés par l'expropriation pour accueillir des infrastructures à caractère local. De plus, les propriétaires de ces terres arables saisissent tout nouveau responsable, mais sans résultat. Plusieurs responsables du cadastre, du domaine, le président de l'APC, ont été destinataires de leurs doléances, mais c'est le black-out. Il faut le dire, la sempiternelle problématique d'indemnisation perdure et semble constituer un véritable casse-tête chinois pour les pouvoirs publics, en dépit des assurances émises par de hauts responsables au niveau central qui ont tenu à rassurer, à ce propos, que l'évaluation des indemnités se fait avec équité et justice et qu'une enveloppe financière conséquente a été dégagée pour mener à bien les opérations d'expropriation et le règlement de cette problématique à l'amiable entre les principaux acteurs qui sont les citoyens et les agents de l'Etat. «Cependant, jusqu'à ce jour, l'on remarque qu'aucune solution ne pointe à l'horizon», nous dira un représentant des propriétaires. Il n'en démord pas, ils viennent d'écrire au chef du gouvernement, une copie de la correspondance est en notre possession, lui expliquant avec détail leur cas. Ils savent pertinemment qu'ils ne peuvent pas réclamer leurs terres, mais font contre mauvaise fortune bon coeur: en compensation, ils réclament l'indemnisation et l'application de la loi 01-11 fixant les règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique. Par ailleurs, et dans le même sillage, il semble utile de rappeler que le ministre des Travaux publics a déjà fait savoir, lors de ses récentes sorties publiques, que l'indemnisation se fait actuellement au niveau local par des commissions installées au niveau des wilayas concernées. Voilà qui met du beurre dans les épinards et rend la perspective de règlement des problèmes des expropriés réalisable.