Le président vénézuélien Hugo Chavez a ordonné hier dimanche l'expropriation de plus de 10 000 hectares répartis en diverses propriétés dans l'Etat de Barinas (sud-ouest). «Il n'y a pas de terre privée. Il peut y avoir des occupants et des producteurs, mais s'ils ne produisent pas bien, ils perdent le droit de l'exploiter», a dit Hugo Chavez lors de son émission radiotélévisée hebdomadaire Alo Presidente (Allô Président) transmise depuis l'Etat de Barinas au moment où il signait l'ordre d'expropriation de 10 305,5 hectares. «Loyo, à l'attaque ! Autorisé et approuvé !», a lancé Hugo Chavez à Juan Carlos Loyo, président de l'Institut national des terres. «Que disent les gros propriétaires ? Que c'est du vol. C'est la même chose que ce que dit un voleur quand on l'arrête : je suis innocent», a ajouté le président. «Presque toutes ces terres sont le produit du vol et de la violence exercés par les puissants contre les paysans, les Indiens, les pauvres. C'est pour ça que la révolution est arrivée, pour remettre de l'ordre. Il n'y a pas de terre privée, moi c'est ce que je dis», a-t-il poursuivi. Au cours des dernières années, le gouvernement vénézuélien a procédé à de nombreuses expropriations de propriétés agricoles.