La générale sera présentée le 6 février au TNA Le Théâtre régional de Béjaïa présentera le 6 février prochain au TNA, une nouvelle pièce théâtrale adaptée du roman Le Fleuve détourné de l'écrivain Rachid Mimouni. Adaptée par Omar Fetmouche, directeur du TRB et mise en scène par Mme Hamida Aït El Hadj, nouvelle directrice de la Maison de la culture, cette pièce dont la réalisation n'était pas, de l'avis du réalisateur, chose facile, a été donc choisie pour être présentée dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe». Lors d'un point de presse animé conjointement par Omar Fetmouche, directeur du TRB et adaptateur du roman, Hamida Aït El Hadj, metteur en scène, il a été surtout question de la situation du théâtre dans notre pays en général et à Béjaïa en particulier. Les conférenciers nous ont fait partager les premiers moments de cette oeuvre promettant que la pièce en question sera «la carte de visite du TRB». Abordant le climat de travail, le directeur du TRB et la directrice de la Maison de la culture se sont montrés unanimes pour le qualifier de normal. «Tout le monde est au service d'une pièce d'une heure» devaient-ils déclarer. A la question de savoir le pourquoi du choix du roman de Mimouni, Omar Fetmouche avancera deux raisons. La raison personnelle qui reposait sur l'amitié qui le liait à l'écrivain. «Mimouni avait, de son vivant, émis le voeu de voir l'une de ses oeuvres adaptée au théâtre», expliquait-il. «Le Fleuve détourné de Mimouni figurait parmi les 45 titres choisis», ajoute-t-il pour la 2e raison. Hamida Aït El Hadj, chargée de la mise en scène dira que «c'est pour moi un bonheur de mettre en scène une oeuvre si complexe de Mimouni», avant de s'étaler sur l'adaptation du roman et toutes les difficultés rencontrées. Le directeur du TRB reviendra ensuite sur la situation catastrophique du théâtre régional à son arrivée. Il relèvera, entre autres, les problèmes de moyens matériels et humains auxquels il fallait avant tout remédier. «Fatma N'soumer était un défi qu'il fallait relever», précisera-t-il pour entamer le programme de cette institution culturelle. «En 2007, une brèche a été ouverte par le budget spécial de 5 millions de DA alloué par la ministre de la Culture», ajoute-t-il en parlant toujours de cette première pièce de théâtre. En professionnel il déclare avoir «découvert une volonté et une rage de faire», c'est ce qui l'encouragera à aller de l'avant avec au bout, et c'est là un projet, «un atelier de formation pour créer une troupe spéciale pour le TRB». En attendant, quatre autres productions figurent au programme 2007 du TRB. Après Le Fleuve détourné de Rachid Mimouni, qui sera présenté au public bedjaoui à partir du 10 février, le directeur du TRB et son équipe s'attaqueront à une autre adaptation de Omar Fetmouche. Il s'agit de Léonardo Fibonacci à Bougie dont la mise en scène est confiée à l'Italien Luca Radaëlli. Il s'agit aussi de porter juste après le Fohn de Kateb Yacine, mise en scène par Djamel Abdelli, un enfant du TRB, Nedjma, du même auteur, adaptée par Rachid Soufi et mise en scène de Omar Fetmouche. Financée par le TRB, La Tempête de Shakespeare, traduite en tamazight par Mohand Aït Ighil et mise en scène de Djamel Abdelli, sera produite le mois d'avril. Pour l'historique, conçu par l'architecte Albert Morin, le TRB a été construit en 1936. Il a été dirigé par de grandes figures du théâtre algérien dont feu Malek Bouguermouh, Mohamed Fellag...Avec des hauts et des bas, le TRB a, depuis sa création en 1986, produit pas moins de 36 pièces théâtrales dont Hzam El Ghoula adapté de La Quadrature du cercle de Kataev par Omar Fetmouche et mise en scène par Malek Bouguermouh, Rdjel ya Hlalef, Babor l'Australie... Après une période de léthargie, le TRB renaît de ses cendres, le programme tracé pour l'année en cours fera certainement parler de lui avec l'espoir de revoir l'animation d'autrefois. La structure étant remise à neuf, il ne reste plus qu'à produire pour reconquérir le public.