Un partenariat devant constituer, à l'évidence, un exemple dans le processus de construction maghrébine. Accompagné d'une importante délégation, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, coprésidera, aujourd'hui et demain, avec son homologue tunisien, Abderraouf Basti, les travaux de la 11e session du comité de suivi de la Grande commission mixte de coopération algéro-tunisienne. Au programme de cette rencontre, il s'agira de faire le point sur l'état de la coopération bilatérale dans les différents secteurs. Les deux parties auront, notamment, à évaluer l'exécution des recommandations adoptées lors de la dernière session de la Grande commission mixte tenue à Tunis, les 15 et 16 février 2006. Cette réunion se tient dans un contexte marqué par le renforcement du partenariat économique et de la concertation politique et sécuritaire entre les deux pays à la faveur de la «volonté politique qui anime les deux pays et des orientations données par les présidents Abdelaziz Bouteflika et Zine El Abidine Ben Ali», souligne le ministère algérien dans un communiqué. Cette rencontre sera, en outre, l'occasion pour dissiper tout malentendu quant aux excellentes relations animant les deux pays à la mesure des liens de fraternité, de bon voisinage et de solidarité qui les unissent. En effet, une certaine presse nationale a rapporté que «les autorités tunisiennes ont pris, dernièrement, des mesures contre des Algériens voulant se rendre en Tunisie, dont l'âge ne dépassait pas la trentaine». Une information que l'ambassade de Tunisie à Alger a démenti catégoriquement et qu'elle qualifie de «mensongères et non fondées. Ce ne sont que de simples allégations tendant à nuire aux relations des deux pays». Et de s'interroger sur le but de cette désinformation d'autant que les accords conclus entre Alger et Tunis sont clairs quant à la libre circulation des personnes entre les deux pays. Les frontières algéro-tunisiennes «demeurent ouvertes aux citoyens algériens, quel que soit leur âge ou leur profession», et ce, au niveau de tous les points de passage terrestres, maritimes et aériens, a souligné, mardi, l'ambassade de la République tunisienne à Alger. «La Tunisie, fidèle à ses traditions qu'elle a su préserver des décennies durant, a été et demeurera ce pays hospitalier et ouvert aux visiteurs algériens», souligne un communiqué de l'ambassade tunisienne. D'autant que cette information, dénuée de tout fondement, intervient dans un climat de très grande amitié entre l'Algérie et la Tunisie. Aussi, c'est à se demander qui aurait donc intérêt à distiller des informations, dont la crédibilité n'a d'égale que les intentions insidieuses de leurs auteurs. Ces derniers, tapis dans l'ombre, laissent le soin à certains relais médiatiques de se faire l'écho de leurs «parrains», sans mesurer les conséquences qu'elles pourraient avoir sur les relations entre Alger et Tunis. Ces «relais» semblent oublier que la Tunisie a été un lieu de retranchement pour les moudjahidine. En outre, Tunis avait abrité le siége du Gpra. Durant la tragédie nationale et au moment où d'autres pays tournaient le dos à l'Algérie ou assistaient comme des spectateurs à la tragédie, la Tunisie, elle, est restée fidèle à ses principes en soutenant l'Algérie.